Édouard Toudouze

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Édouard Toudouze
Édouard Toudouze, photo, avant 1897.
Naissance
Décès
(à 58 ans)
Boulevard des Batignolles (8e arrondissement de Paris)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
française
Activités
Artiste peintre
Autres activités
Enseignant
Formation
Académie de France à Rome (-)
Collège Sainte-BarbeVoir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Isidore Pils
Élève
Père
Gabriel ToudouzeVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Adèle-Anaïs Toudouze, fille d'Alexandre Colin
Fratrie
Gustave Toudouze
Conjoint
Marie-Anne Toudouze (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Prix de Rome ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Liste détaillée
Prix de Rome ()
Pensionnaire de la Villa Médicis (d) (-)
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Officier de la Légion d'honneur‎ ()Voir et modifier les données sur Wikidata

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Édouard Toudouze, né le à Paris 11e et mort le à Paris 8e, est un peintre et illustrateur français.

Biographie

Illustration pour Le Lys dans la vallée d'Honoré de Balzac, 1897.
Les Adieux d'Œdipe aux corps de sa femme et de ses fils (1871), Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.
La Prédication d’Abélard, Musée des Beaux-Arts de Rennes
Au Puits, localisation inconnue.

L'environnement familial d’Édouard Toudouze est propice à son développement artistique (voir Famille Toudouze pour l'arbre généalogique) : son père, Auguste Gabriel Toudouze, est architecte et graveur, sa mère, Adèle Anaïs Colin, est une artiste peintre, fille du peintre d'histoire Alexandre Colin, parent de Jean-Baptiste Greuze. Il a également pour oncle le peintre de genre Auguste Leloir, et pour cousins Maurice Leloir et Alexandre-Louis Leloir, tous deux illustrateurs[1]. Enfin son frère aîné, Gustave Toudouze, est à la fois romancier, auteur dramatique et journaliste[2].

Après des études au collège Sainte-Barbe à Paris, Édouard fait son apprentissage avec Isidore Pils, et son oncle Auguste Leloir[2] Il débute au Salon de Paris de 1867 avec Gaulois mettant une barque en mer[3]. Lauréat du prix de Rome en peinture d'histoire de 1871 pour son œuvre Les Adieux d'Œdipe aux corps de sa femme Jocaste et de ses fils Étéocle et Polynice[4], il séjourne à Rome de à , visitant Florence en 1874, Venise où, en 1875, il peint une copie du tableau de Paul Véronèse Venise recevant la Justice et la Paix[5].

Tout en choisissant des thèmes mythologiques et historiques, mais surtout des scènes de genre, Édouard Toudouze reste à l’écart des querelles entre la tendance académique et les impressionnistes[6].

Distingué à l’Exposition universelle de 1889 par une médaille d’argent, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur le , puis officier du même ordre, le . Son succès artistique amène l’État à acquérir un grand nombre de ses tableaux conservés dans les musées français.

Il est aussi professeur à l'académie Julian, et rejoint entre autres William Bouguereau, Jules Lefebvre et Raoul Verlet.

Mort en 1907, Édouard Toudouze est inhumé au cimetière de L'Haÿ-les-Roses. Ses traits nous sont entre autres conservés par son portrait en médaillon, œuvre du sculpteur Laurent Marqueste dans les collections du musée des Beaux-Arts de Rennes.

Œuvres

Illustrations d’ouvrages

Œuvres décoratives

États-Unis

France

  • Cartons des tapisseries détruites du palais du Parlement de Bretagne
  • La Mort de Du Guesclin.
    La Mort de Du Guesclin.
  • Le Mariage d'Anne de Bretagne.
    Le Mariage d'Anne de Bretagne.

Collections publiques

États-Unis

  • Musée des Beaux-Arts de Boston.

France

  • Œuvres d'Édouard Toudouze au Musée des Beaux-Arts de Rennes
  • Le Combat des Trente
    Le Combat des Trente
  • Le Couronnement de Nominoë
    Le Couronnement de Nominoë

Expositions

  • Exposition française de Moscou, 1891.
  • Salon des artistes français, Paris, 1902[21].
  • Exposition internationale des Beaux-Arts, Monte-Carlo, 1906.
  • Les tentures du Parlement de Bretagne : un décor oublié du palais de justice de Rennes, Musée des Beaux-Arts de Rennes, février-[22].
  • Être jeune au temps des Impressionnistes, Musée Eugène-Boudin de Honfleur, juin-[16].
  • Au masculin - Chefs-d'œuvre des collections du château-musée (1850-1914), château-musée de Nemours, mars-[23].

Réception critique

« Pour la Sorbonne, Toudouze a exécuté un panneau décoratif des étudiants au XIXe siècle, futurs théologiens écoutant, dans une sorte de cloître, le maître qui commente des vérités d'il y a cinq cents ans. Dans la Sorbonne d'aujourd'hui, on enseigne tout autre chose : il est vrai qu'il n'y a plus, ainsi que dans le panneau de Toudouze, des feuilles qui tombent éparses au milieu des auditeurs, de vieux puits et de vieux cloîtres, et de beaux arbres qui ombragent des architectures du temps de Viollet-le-Duc »

— Edmond Aman-Jean[21]

Élèves

  • Léonie Humbert-Vignot, entre 1905 et 1907.
  • Marie Anne Toudouze, peintre de fleurs, épouse de l'artiste, médaille de troisième classe au Salon des artistes français de 1904[9].

Notes et références

  1. André Dupuis, Une famille d'artistes, les Toudouze-Colin-Leloir, Imprimerie du Tournon et Cie, 1957.
  2. a b et c Gérald Schurr, Les Petits Maîtres de la peinture, valeur de demain, 6 vol., Éditions de l’amateur, Paris, 1982, t. II, p. 87.
  3. Rehs Gallery, Édouard Toudouze
  4. James Harding, Les Peintres pompiers : la peinture académique en France de 1830 à 1880, Paris, Flammarion, , 134 p., illustr. ; 30 cm (OCLC 8844680), p. 100.
  5. a et b « Venise recevant la Justice et la Paix », sur École nationale supérieure des beaux-arts.
  6. Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son époque, t. I, p. 306 ; II, p. 304, Paris, Denoël, 1978-1980 (réimpr. 1987, Laffont-Bouquins, Paris), 2 vol. ; 20 cm (ISBN 978-2-22105-222-8, OCLC 22155398).
  7. Musée national du château de Compiègne, bureau par Rousseau et Toudouze dans les collections
  8. Jeu de Robin et de Marion (texte et musique)
  9. a et b Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, pages 747-748.
  10. Manufacture des Gobelins, Édouard Toudouze dans les collections
  11. Office de tourisme de Rennes, Le carton du mariage d'Anne de Bretagne de retour au Parlement, 2017
  12. Camille Allain, « Rennes : noyé, brûlé puis oublié, le monumental tableau d'Anne de Bretagne de retour au Parlement », 20 minutes, 14 novembre 2017
  13. « Etudiant du Moyen Âge », sur Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais (consulté le ).
  14. Jean-Robert Pitte, La Sorbonne au service des humanités : 750 ans de création et de transmission du savoir (1257-2007), Presses de l'université Paris-Sorbonne, 2007, page 16.
  15. Mairie de Dieupentale, "Fleurs d'automne" par Édouard Toudouze
  16. a et b Musée Eugène Boudin, Être jeune au temps des Impressionnistes, dossier de l'exposition, 2016
  17. Musée des Beaux-Arts de La Rochelle, Édouard Toudouze dans les collections
  18. Bernard Vouilloux, « Une collection d'unica : les livres à portraits d'Edmond de Goncourt », Contextes, nº 4, 2014
  19. École nationale supérieure des beaux-arts, Édouard Toudouze dans les collections
  20. Musée Carnavalet, Édouard Toudouze dans les collections
  21. a et b Edmond Aman-Jean, « La peinture au Salon », Art & Décoration, t. XII, juillet-décembre 1902, p. 49-57.
  22. Musée des Beaux-Arts de Rennes, Les tentures du Parlement de Bretagne : un décor oublié du palais de justice, dossier pédagogique, 2016
  23. Le Parisien, Au masculin - Chefs-d'œuvre de la collection du château-musée, 2017

Bibliographie

  • Eugène Montrosier, Les Peintres de genre, artistes modernes, Paris, H. Launette, (OCLC 1435591038, lire en ligne).
  • Raymond Bouyer, « Un peintre décorateur : Édouard Toudouze », Revue de l’art ancien et moderne, t. 19,‎ , p. 127-142 (ISSN 2513-4779, lire en ligne sur Gallica).
  • Henri Maréchal, Lettres et Souvenir 1871-1874, Paris, Hachette, 1920.
  • André Dupuis, Une famille d'artistes, les Toudouze-Colin-Leloir, 1690-1957, Paris, Imprimerie de Tournon et Cie, 1957.
  • James Harding, Les Peintres pompiers : la peinture académique en France de 1830 à 1880, Paris, Flammarion, , 134 p., illustr. ; 30 cm (OCLC 8844680).
  • Gérald Schurr, Les Petits Maîtres de la peinture, valeur de demain, t. II, Paris, Éditions de l'Amateur, (ISBN 978-2-85917-090-5, OCLC 9371766).
  • Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son époque, Paris, Denoël, 1978-1980 (réimpr. 1987, Laffont-Bouquins, Paris), 2 vol. ; 20 cm (ISBN 978-2-22105-222-8, OCLC 22155398).
  • (en) « Édouard Toudouze », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  • Jean-Robert Pitte, La Sorbonne au service des humanités : 750 ans de création et de transmission du savoir (1257-2007), Paris, Presses de l'université Paris-Sorbonne, , iv, 115 p, 32 pl. ; illustr. ; 23 cm (ISBN 978-2-84050-551-8, OCLC 183914422).
  • Pierre Sérié, La Peinture d'histoire en France (1860-1900), Paris, Arthena, 2014.

Liens externes

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