Alexeï Miltchakov

Alexeï Miltchakov
Alexeï Miltchakov en décembre 2020.
Biographie
Naissance
(33 ans)
Saint-Pétersbourg, Russie
Nom dans la langue maternelle
Алексей Юрьевич МильчаковVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Serb, Fritz
Nationalité
russeVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Activité
MercenaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Idéologie
Néonazisme, fascisme en Russie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Groupe RoussitchVoir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Conflit
Guerre du Donbass
Guerre civile syrienne

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Alexeï Iourievitch Miltchakov (en russe : Алексей Ю́рьевич Мильчаков) né le à Saint-Pétersbourg, est un néonazi russe, commandant de l'organisation paramilitaire Groupe Roussitch[1].

Il est associé à des atrocités commises en Syrie et en Ukraine, et décrit comme « le symbole des néonazis russes qui se battent dans le Donbass »[2].

Biographie

Alexeï Miltchakov est né le 30 avril 1991 à Saint-Pétersbourg, il se dit fan du club de football du Zenith Saint-Petersbourg.

Il fait sa première apparition médiatique en 2011 en se filmant en train de torturer et décapiter un chiot puis en postant les images en ligne. Des défenseurs des droits des animaux appelleront les supporters du Zenith à prendre position contre Miltchakov. Sur sa page VKontakte, il a également appelé à tuer des sans-abri, des chiots et des enfants et pose avec un drapeau nazi [3],[4].

Il sert ensuite dans l'armée russe au sein de la 76e division des forces aéroportées, l'unité de Dmitri Outkine qui sera l'un des fondateurs du groupe Wagner[5].

En 2014, il se retrouve dans le Donbass pour participer aux combats et déclarera plus tard s'être rendu dans l'Est de l'Ukraine pour « tuer »[6]. Il combat dans le Groupe d'intervention rapide Batman de l'autoproclamée République populaire de Lougansk (LPR)[5] .Selon son propre récit, il forme le Groupe de reconnaissance, de sabotage et d'assaut (DShRG) Roussitch avec Yan Petrovsky à l'été 2014, après avoir suivi un programme d'entraînement paramilitaire dirigé par la Légion impériale russe[7].

L'un des « faits d'armes » les plus célèbres du Roussitch intervient en septembre 2014 lorsqu'il décime une colonne du bataillon ukrainien Aidar qui se repliait après un accord de cessez-le-feu. Miltchakov se vantera ouvertement d'avoir photographié les corps d'Ukrainiens mutilés et brûlés[8]. Il est également réputé pour avoir coupé les oreilles de cadavres ukrainiens et avoir dessiné des croix gammées sur leur visage[9]. Au combat, il utilise les indicatifs d'appel « Fritz » puis « Serb ».

En 2015, il est sanctionné par l'Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada pour ses activités[10]. La même année, la presse mentionne l'existence d'un camp d'entraînement dans la région de Moscou destiné à former des combattants pour la région du Donbass dont Alexeï Miltchakov est l'un des instructeurs[11].

En janvier 2015, le commandant du groupe Batman trouve la mort lors de l'attaque de son convoi avec plusieurs membres de son escorte, dont des membres du Roussitch. Les médias séparatistes désignent le président de la LPR, Igor Plotnitskyi, comme le commanditaire. Miltchakov annonce que le Roussitch n'est désormais plus sous le commandement de la LPR, que « le gouvernement de la LPR et Plotnitskyi étaient des enfants de p*tes » et que son unité se battrait désormais contre eux et contre les Ukrainiens. En juillet 2015, Miltchakov annonce le retrait du Roussitch du Donbass[5]. En juillet 2016, il prend publiquement position contre la République populaire de Louhansk dont il n'apprécie pas « l'idéologie anti-fasciste »[4].

Outre sa participation aux combats, Miltchakov participe à divers événements organisés par l’État russe, comme le Forum international des conservateurs russes en mars 2015. En mai 2016, il est décoré par le gouverneur de la Crimée pour sa participation aux combats contre l'armée ukrainienne[5].

En octobre 2017, le média Fontanka publie plusieurs photographies montrant des hommes du Roussitch déployé en Syrie dans la région de Homs. D'après Fontanka, ces hommes sont intégrés aux détachements du groupe Wagner[5]. Quelques années plus tard, en 2024, le groupe d'investigations Bellingcat dévoile une photographie prise en 2017 montrant un combattant brandissant une tête coupée près de la ville de Palmyre. Cette photo déjà apparue en 2020 sur des réseaux sociaux russes montre que l'homme porte une tenue de camouflage similaire à celle des combattants du groupe Roussitch et qu'il pourrait s'agir de Miltchakov lui-même. D'autres photos et témoignages montreront l'implication du groupe dans les combats en Syrie[12].

En 2020, Alexeï Miltchakov se définit lui-même comme un nazi : « Je ne vais pas faire diversion, dire que je suis nationaliste, patriote, impérialiste, etc. Je vais le dire sans détour : je suis un nazi. » Dans cette interview, il déclare également : « Vous devez comprendre que quand vous tuez une personne, vous ressentez l'excitation de la chasse. Si vous n'avez jamais chassé, vous devriez essayer. C’est intéressant. »[13]

Alexeï Miltchakov et son groupe sont engagés en Ukraine dès le début de la guerre[14]. En août 2022, des images apparaissent le montrant toujours actif dans le pays[15].

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alexey Milchakov » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Dmitry Kozhurin, « Who Are The Neo-Nazis Fighting For Russia In Ukraine? », Radio Free Europe/Radio Liberty,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Miroslav Mareš, Martin Laryš et Jan Holzer, Militant Right-Wing Extremism in Putin’s Russia: Legacies, Forms and Threats, Routledge, (ISBN 978-0-429-95362-0, lire en ligne)
  3. (ru) « Блоггеры добились прокурорской проверки после появления в Сети снимков с фанатом "Зенита", убивающим щенка », sur NEWSru.com,‎ (consulté le )
  4. a et b (ru) « Activatica », sur Activatica (consulté le )
  5. a b c d et e (en-US) « Milchakov », sur The database “PUTIN'S LIST”, (consulté le )
  6. (en) « Dying to kill The Russian neo-Nazis fighting Vladimir Putin’s war to ‘denazify’ Ukraine », sur Meduza (consulté le )
  7. (en) Candace Rondeaux,Jonathan Deer,Ben Dalton, « Neo-Nazi Russian Attack Unit Hints It’s Going Back Into Ukraine Undercover », The Daily Beast,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « MILCHAKOV Alexey Yurevich - biography, dossier, assets | War and sanctions », sur sanctions.nazk.gov.ua (consulté le )
  9. (en) Julie Wheelwright, Sisters in Arms: Female warriors from antiquity to the new millennium, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-1-4728-3802-5, lire en ligne)
  10. (en) Dmitry Kozhurin, « Who Are The Neo-Nazis Fighting For Russia In Ukraine? », Radio Free Europe/Radio Liberty,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (ru) Halya Coynash, « Russian Neo-Nazi Sadist trains future Donbas militant fighters », sur Human Rights in Ukraine,
  12. (en-GB) Michael Sheldon, « The Man in the Matching Uniform: Investigating a Rusich Atrocity in Syria », sur bellingcat, (consulté le )
  13. (en) Dmitry Kozhurin, « Who Are The Neo-Nazis Fighting For Russia In Ukraine? », Radio Free Europe/Radio Liberty,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en-US) « DShRG Rusich: Sabotage Assault Reconnaissance Group », sur Grey Dynamics (consulté le )
  15. (ru) « The AFU intercept quadcopter launched by the Russian military, a pro-government correspondent, and a neo-Nazi. Footage included », sur The Insider (consulté le )
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