Carl Liebermann
Pour les articles homonymes, voir Liebermann.
Naissance | Berlin |
---|---|
Décès | (à 72 ans) Berlin |
Nom de naissance | Carl Theodor Liebermann |
Nationalité | prussienne |
Formation | |
Activité | Chimiste |
Père | Benjamin Liebermann (en) |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | Académie Léopoldine Burschenschaft Allemannia Heidelberg (d) |
Directeurs de thèse | Robert Wilhelm Bunsen, Adolf von Baeyer |
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Carl Theodore Liebermann (, Berlin – , Berlin) est un chimiste allemand et est notamment l'élève d'Adolf von Baeyer. Il est le premier à synthétiser l'alizarine.
Biographie
Carl Liebermann, né en 1842 à Berlin, est le fils d'un entrepreneur du textile, Benjamin Liebermann. À partir de 1861, il étudie la chimie à l'université de Heidelberg, notamment sous la direction de Robert Wilhelm Bunsen. Il est par ailleurs membre de la « Burschenschaft Allemannia (de) ».
À partir de 1862, il travaille au laboratoire d'Adolf von Baeyer, à l'université Humboldt de Berlin. Il y obtient son doctorat en 1865.
En 1868, associé à Carl Graebe, Liebermann réussit la synthèse de l'alizarine, un colorant rouge-orangé. Il obtient en 1870 son habilitation. En 1872, il succède à Adolf von Baeyer à la tête du laboratoire, ce dernier partant à l'université de Strasbourg. En 1873, il devient professeur.
Il prend sa retraite en 1914, et meurt peu après[1],[2].
Travaux
En 1868, Liebermanm découvre que l'alizarine peut être réduite en anthracène, un des principaux composés du goudron. Cette découverte ouvre la voie à la fabrication d'alizarine synthétique[3],[4].
Le brevet de Liebermann et Carl Graebe pour la synthèse de l'alizarine à partir de l'anthracène fut déposé un jour avant celui de William Henry Perkin. Cette synthèse comprend une chloration ou une bromation de l'antracène, suivie d'une oxydation, formant l'alizarine[5]. La coopération avec BASF, spécialement avec Heinrich Caro, permit une production à grande échelle de l'alizarine.
Bibliographie
- (de) Claus Priesner, « Liebermann, Carl », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 14, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 481–482 (original numérisé).
- Hans Christian Förster, Der Natur ins Reagenzglas geschaut, Orte der Erinnerung: Chemiker Carl Liebermann: sein Ruhm - ein Missverständnis ?, TU Berlin Intern 1/2006
Notes et références
- ↑ (de) P. Jocobson, « Nekrolog : Carl Liebermann », Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft, vol. 51, no 2, , p. 1135–1204 (ISSN 0365-9631, lire en ligne)
- ↑ (de) F. Giesel, « Carl Liebermann † », Zeitschrift für Angewandte Chemie, vol. 28, no 25, , p. 25 (ISSN 0932-1969, lire en ligne)
- ↑ (de) C. Graebe et C. Liebermann, « Ueber Alizarin und Anthracen », Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft, vol. 1, no 1, , p. 41-56 (ISSN 0365-9631, lire en ligne)
- ↑ (de) C. Graebe et C. Liebermann, « Ueber Farbstoffe aus der Anthracengruppe », Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft, vol. 1, no 1, , p. 104-106 (ISSN 0365-9631, lire en ligne)
- ↑ (de) C. Graebe et C. Liebermann, « Ueber künstliche Bildung von Alizarin », Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft, vol. 2, no 1, , p. 14 (ISSN 0365-9631, lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- Mathematics Genealogy Project
- Scopus
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Brockhaus
- Deutsche Biographie
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Nationalencyklopedin
- Store norske leksikon
- Notices d'autorité :
- VIAF
- ISNI
- LCCN
- GND
- Israël
- WorldCat
- Portail de la chimie
- Portail du royaume de Prusse
- Portail de la culture juive et du judaïsme
- Portail du XIXe siècle
- Portail du XXe siècle