Denis François

Denis François
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
MeauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
BoulangerVoir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Denis François, né en à Meaux et mort le à Paris, est un boulanger français. Sa mort conduit l'Assemblée nationale constituante à décréter la loi martiale.

Biographie

Denis François naît en à Meaux[1]. Il est le fils d'un marchand de farine[1]. Le , il loue une boutique pour s'installer comme boulanger[1]. Le , il est enregistré dans la communauté des maîtres boulangers de Paris[1]. Le , il épouse Marie-Claude Berne, née à Créteil[1]. Ensemble, ils ont un fils, André Denis François, né le [1].

Le , une femme n'ayant pu acheter du pain demande à visiter sa boutique afin de s'assurer qu'il n'y en avait pas caché[2]. Le boulanger l'invite lui-même à chercher partout[2]. Elle trouve trois pains de 4 livres — dont un rassis — et un de 12 livres[2]. Elle sort de la boutique avec l'un des pains de 4 livres et dit que le boulanger en a caché plusieurs[2]. La foule force la garde qui protège l'entrée de la boutique et l'envahit[2]. Elle y trouve les autres pains — les deux restants de 4 livres et celui de 12 livres — ainsi qu'un pain de 2 livres et environ dix douzaines de petits pains frais[2]. La foule s'empare du boulanger qui demande à être conduit au siège du district[2]. Les officiers de celui-ci le conduisent à l'hôtel de ville[2]. Mais la foule l'arrache à la garde et l'amène place de Grève[2]. Là, il est pendu à une lanterne[2]. Juste après, un homme le décapite avec son sabre qu'il essuie sur la chemise du boulanger[2]. Sa tête est ensuite placée au bout d'une pique[2]. Sa veuve, alors enceinte, est contrainte d'embrasser la tête de son mari avant de perdre connaissance[3]. La pique supportant la tête du boulanger est ensuite portée par quelques hommes à travers la ville[2]. Ils l'utilisent pour effrayer deux dames nobles et leur soutirer de l'argent[2].

Le , les funérailles du boulanger sont célébrées et il est inhumé dans l'église de la Madeleine-en-la-Cité[3].

Notes et références

  1. a b c d e et f Hayakawa 2003, p. 5.
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Hayakawa 2003, p. 6.
  3. a et b Hayakawa 2003, p. 7.

Voir aussi

Bibliographie

  • [Hayakawa 2003] Riho Hayakawa, « L'assassinat du boulanger Denis François le  », Annales historiques de la Révolution française, no 333,‎ , p. 1re partie (« Articles »), art. no 1, p. 1-19 (DOI 10.3406/ahrf.2003.2672, résumé, lire en ligne [fac-similé]).

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • BnF (données)
  • icône décorative Portail de Paris
  • icône décorative Portail de la Révolution française