Dora Melegari
Pour les articles homonymes, voir Melegari.
Naissance | Lausanne |
---|---|
Décès | (à 75 ans) Rome |
Nationalité | suisse et italienne |
Activités | Écrivaine, critique littéraire |
Père | Luigi Melegari |
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Dorette Marie Melegari, dite Dora Melegari (née à Lausanne le et morte à Rome le ), est une écrivaine et critique littéraire suisse[réf. nécessaire] et italienne. Elle est proposée à deux reprises pour un prix Nobel de littérature.
Biographie
Dora Melegari naît à Lausanne, en 1849, fille du diplomate italien Luigi Melegari et de la Suissesse Marie Caroline Mandrot[1],[2]. La famille vit dans une atmosphère favorable au mazzinisme, elle-même traduit en français la correspondance de Mazzini[3]. Son père est catholique progressiste, en faveur de la séparation de l'Église et de l'État, mais également ami du pasteur Alexandre Vinet et favorable au Réveil protestant[2]. Elle-même fréquente à Rome l'église vaudoise de la Via Quattro Novembre[4]. Elle passe une partie de sa vie à Rome, mais séjourne fréquemment en France et en Suisse[2].
Au début des années 1880, elle publie ses premiers romans. Une partie d’entre eux, dont ceux publiés sous le pseudonyme « Forsan », ont été écrits en sous-main par Octave Mirbeau, selon le spécialiste de cet auteur Pierre Michel[5],[6]. L’influence d’Émile Zola dans ces romans est considérable[7].
En 1887, elle commence à écrire pour la Revue Internationale sous le nom de plume de Thomas Emery[8] ou Forsan[9]. Elle écrit des critiques littéraires et assume progressivement un rôle de direction au sein du magazine[2]. En 1900, elle publie à Paris son ouvrage le plus connu. Il est traduit en italien sous l'intitulé Il sonno delle anime et publié à Milan en 1903[2]. Melegari y envisage la nature de l'amitié entre les femmes[10]. Melegari est proposée deux fois pour le prix Nobel de littérature, en 1914 puis en 1923[11].
Elle est lauréate de deux prix de l'Académie française, le prix Jules Favre pour Âmes dormantes en 1903 et le prix Auguste Furtado pour Mes filles (1911)[12].
Elle meurt à Rome le [2] et est ensevelie au cimetière anglais de Rome ; sur la pierre tombale figure l’épitaphe « Amò, soffrì, operò » ( « A aimé, souffert, travaillé »)[13].
Œuvres
- Dans la vieille rue, Ollendorff, Paris, 1880 (écrit par Octave Mirbeau, publié sous le pseudonyme « Forsan »[5])
- Expiation, Calmann-Lévy, Paris, 1881 (soupçonné par Pierre Michel d’être écrit par Octave Mirbeau[6])
- Les Incertitudes de Livia, Ollendorff, Paris, 1881 (soupçonné par Pierre Michel d’être écrit par Octave Mirbeau[6])
- Journal intime de Benjamin Constant et lettres à sa famille et ses amis, Ollendorff, Paris, 1886
- Marthe de Thiennes, Calmann-Lévy, Paris, 1886 (soupconné par Pierre Michel d’être écrit par Octave Mirbeau[6])
- La Duchesse Ghislaine, Paris, 1895 (écrit par Octave Mirbeau, publié sous le pseudonyme « Forsan »[5])
- Kirie Eleison, Paris, 1896
- Il sonno delle anime, Milan, 1903
- La Giovane Italia e la Giovane Europa. Carteggio inedito tra Giuseppe Mazzini e Luigi Amedeo Melegari, 1906
- Chercheurs de sources, Fischbacher, Paris, 1908
- Caterina Spadaro, Milan, 1908
- In cerca di sorgenti, Milan, 1910
- La città del giglio, Milan, 1911
- La piccola damigella Cristine, Milan, 1913
- Artefici di pene e artefici di gioie, Trier, Milan, 1913
- Âmes et Visages des femmes, Paris, 1913
- Les Victorieses, Paris, 1913
- Amici e nemici, Milan, 1914
- Il destarsi delle anime, Milan, 1915
- La resurrezione di Lazzaro, Rome, 1915
Notes et références
- (en)/(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Dora Melegari » (voir la liste des auteurs) et en italien « Dora Melegari » (voir la liste des auteurs).
- ↑ Maurizio Binaghi, « Luigi Amedeo Melegari », dans Dictionnaire historique de la Suisse, (lire en ligne).
- ↑ a b c d e et f (it) Roberta Fossati, « Melegari, Dora », dans Dizionario Biografico degli Italiani, vol. 73, (lire en ligne).
- ↑ Lettres intimes de Joseph Mazzini, publiées avec une introduction et de notes par Dora Melegari, Paris, Perrin, 1895.
- ↑ (it) Luca Pilone, « Dora Melegari », dans Dizionario biografico dei protestanti in Italia, Società di Studi Valdesi (lire en ligne)
- ↑ a b et c Pierre Michel, Mirbeau et la « négritude », Éditions du Boucher — Société Octave Mirbeau, (ISBN 2-84824-064-4, lire en ligne).
- ↑ a b c et d Pierre Michel, « Préface de Dans la vieille rue », voir la note 5 en bas de la page 1 [PDF] (consulté le ).
- ↑ Marie-Françoise Melmoux-Montaubin, « compte-rendu sur Octave Mirbeau, Œuvre romanesque de Pierre Michel », Romantisme, no 117, , p. 107-108 (ISBN 2-7181-9380-8, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- ↑ Amanda Gagel, Selected Letters of Vernon Lee, 1856 - 1935: Volume I, 1865-1884, Taylor & Francis, (ISBN 978-1-134-97673-7, lire en ligne), p. 548
- ↑ Raphaël Müller, « L’écho des circulations italiennes du livre français, des registres douaniers jusqu’aux revues littéraires », dans Le livre français et ses lecteurs italiens, (lire en ligne), p. 79-114.
- ↑ Carole C. Galluci et Ellen Victoria Nerenberg, Writing Beyond Fascism: Cultural Resistance in the Life and Works of Alba de Céspedes, Fairleigh Dickinson Univ Press, (ISBN 978-0-8386-3829-3, lire en ligne), p. 17
- ↑ « Dora Melegari », sur NobelPrize.org (consulté le ).
- ↑ « Dora Melegari », sur Académie française (consulté le ).
- ↑ (en) « Dorette Marie “Dora” Melegari (1846-1924) -... », sur fr.findagrave.com, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- (it) Luca Pilone, « Dora Melegari », dans Dizionario biografico dei protestanti in Italia, Società di Studi Valdesi (lire en ligne).
Liens externes
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