Famille de Verninac

Famille de Verninac
Branches de Croze
de Saint-Maur
Période XVIIe – XXe siècle
Pays ou province d’origine Quercy
Demeures Château de Croze
Charges Ministre de la Marine et des Colonies
Sénateur du Lot
Député de la Corrèze
Député du Lot
Préfet du Rhône
Fonctions militaires Contre-amiral
Récompenses militaires Commandeur de la Légion d'honneur
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La famille de Verninac est une famille française originaire de Souillac, dans le Lot. Elle a donné plusieurs personnalités au XIXe siècle, avant de s'éteindre au cours du XXe siècle.

Portrait de madame de Verninac (tableau de Jacques-Louis David, 1799), née Henriette Delacroix, mariée en 1798 avec Raymond de Verninac-Saint-Maur.
Portrait de Charles de Verninac (tableau d'Eugène Delacroix, vers 1825)

Filiation

  • François de Verninac (mort en 1756), greffier à Souillac (Lot) en 1737[1], dont :
    • Jean de Verninac (1723-1784), avocat en parlement, juge à Souillac[1], dont :
      • François de Verninac (1767-1830), acquéreur du château de Croze, marié en 1797 à Souillac avec sa cousine Marie Anna de Verninac (1766-1861)[2], dont :
        • Zélie de Verninac (1800-1879)[2], épouse de Louis Théodore Duriez, légatrice en 1863 du portrait de madame de Verninac peint par Jacques-Louis David.
        • François de Verninac de Croze (1803-1871), député de la Corrèze (1846-1848), président du tribunal civil de Tulle (Corrèze), dont[3] :
          • Henri François Charles de Verninac (1841-1901), docteur en droit, sénateur du Lot (1883-1901), vice-président du Sénat (1898-1901), président du Conseil général du Lot (1891-1901), dont[3] :
            • Louise de Verninac (1878-1973), mariée avec Louis Malvy (1875-1949), ministre de l'Intérieur sous la Troisième République.
    • Étienne de Verninac (1727-1801), avocat, juge de paix à Souillac[4], dont :

Branche ainée de Verninac de Croze

François de Verninac (1767-1830) acquiert en 1813 le château de Croze, à Sarrazac, dans le Lot.

Son fils François de Verninac de Croze (1803-1871) est élu conseiller général du canton de Martel (Lot) de 1846 à 1848. Durant cette même période, il est également député de la Corréze et président du tribunal civil de Tulle[8].

Le fils de ce dernier, Henri François 'Charles' de Verninac, est né le à Rochechouart (Haute-Vienne) et mort le à Baladou (près de Souillac, Lot)[9]. Élu sénateur du Lot en 1883, Charles de Verninac est inscrit au groupe de la gauche démocratique (gauche radicale). En 1891, il fonde avec Bernard, sénateur du Doubs, le groupe le plus avancé de la gauche démocratique, dont il est le président. Il devient président du Conseil général du Lot en 1891.

Le , il est élu membre suppléant de la commission de la Haute cour de justice. Le , il est élu vice-président du Sénat. Il meurt le . Il est le père de Louise de Verninac et donc le beau-père de Louis Malvy, ministre de l'Intérieur durant la Première Guerre mondiale, puis à nouveau en 1926.

Branche cadette de Verninac Saint-Maur

Après avoir représenté la France à Stockholm en 1792 et à Constantinople en 1795, où il publia la première gazette en langue française, Raymond de Verninac-Saint-Maur fut préfet du Rhône en 1800 et chargé d’importantes négociations avec le Valais[7]. Il fut disgracié par Napoléon Ier en raison de ses opinions républicaines.

Il épousa en 1798 Henriette Delacroix, sœur ainée du peintre Eugène Delacroix, fille de Charles-François Delacroix, ministre des Relations extérieures, ministre plénipotentiaire aux Pays-Bas, puis préfet des Bouches-du-Rhône et de Gironde, et de Victoire Œben, fille de l'ébéniste de Louis XV. Leur fils, Charles de Verninac (1803-1834), diplomate, proche de son oncle Eugène Delacroix qui fit son portrait, mourut prématurément de retour du Chili.

Son neveu, Raymond Jean Baptiste de Verninac Saint-Maur, né à Souillac le et mort à Souillac le , officier de marine, commanda l’expédition chargée de ramener en France l’obélisque du temple de Louxor, offert à Louis-Philippe par Méhémet Ali[10]. Du au , ce dernier Verninac Saint-Maur fut sous-secrétaire d’État à la marine, puis, quoiqu’il ne soit que capitaine de vaisseau, le général Eugène Cavaignac, alors chef du gouvernement de la Deuxième République, le nomma ministre de la marine. Il occupa ce poste jusqu’au . Juste après sa victoire à l’élection présidentielle, Louis-Napoléon Bonaparte le fait nommer contre-amiral (16 décembre 1848), mais Verninac ne commandera jamais de force navale. Élu représentant du Lot le , il vote avec le Tiers-Parti. Il est éloigné après le coup d'État du 2 décembre 1851 : nommé gouverneur de l'Inde française en mars 1852, il occupe ce poste jusqu’à sa retraite en juin 1856. Une statue l'honorant est située depuis 1898 place de Verninac à Souillac[11].

Châteaux et demeures

Notes et références

  1. a et b Étienne Broglin 2017, p. 484.
  2. a b et c Étienne Broglin 2017, p. 1591.
  3. a et b Étienne Broglin 2017, p. 1599.
  4. Étienne Broglin 2017, p. 1594.
  5. Étienne Broglin 2017, p. 1595-1596.
  6. a et b Étienne Broglin 2017, p. 1598.
  7. a et b Collectif, Biographie des hommes vivants, ou histoire par ordre alphabétique..., vol. 5, L.G. Michaud, (lire en ligne), p. 502
  8. « François Honoré de Verninac de Croze », sur Assemblée nationale (consulté le )
  9. « Charles de Verninac », sur senat.fr (consulté le )
  10. « Voisines mais différentes : Souillac et Martel au XVIIIe siècle », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  11. Dominique Perchet, « Monument à l’amiral de Verninac Saint-Maur – Souillac », sur e-monumen.net,

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Étienne Broglin, Dictionnaire biographique sur les pensionnaires de l'académie royale de Juilly, t. III, Centre Roland Mousnier, , 2146 p. (lire en ligne).
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