Frances Wisebart Jacobs

Frances Wisebart Jacobs
Biographie
Naissance
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HarrodsburgVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
DenverVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
américaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
PhilanthropeVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

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Frances Wisebart Jacobs, née le à Harrodsburg dans l'État du Kentucky et morte le à Denver dans l'État du Colorado, est une américaine de confession juive, connue pour ses activités de réformatrice sociale, d'organisatrice du secteur de l'action sociale et comme philanthrope. Au Colorado, elle est surnommée The Mother of the Charities (« La mère des organismes de bienfaisance »).

Biographie

Jeunesse et formation

Des parents migrants

Frances Wisebart est la première fille et la seconde des sept enfants de Leon Wisebart et de Rosetta Marx épouse Wisebart. Les parents de Frances Wisebart sont originaires de la Bavière, ils sont partis aux États-Unis pour finalement s'installer à Cincinnati dans l'État de l'Ohio[1],[2].

D'après les annuaires de Cincinnati, Leon Wisebart exerce le métier de tailleur et fait partie des premiers membres du B'nai B'rith de l'Ohio où il tient de hautes fonctions[1],[2].

Scolarité

Frances Wisebart suit ses études primaires et secondaires dans les établissements scolaires de Cincinnati et reçoit les enseignements du judaïsme à la maison[1],[2].

Carrière

Rencontre avec Abraham Jabobs

Frances Wisebart, par intermédiaire de son frère Jacob Wisebart fait la connaissance de son partenaire Abraham Jabobs, un Juif de Cincinnati d'origine germanique, qui dès 1859 s'est installé à Denver pour ouvrir un magasin d'équipement pour prospecteur lors de la ruée vers l'or de Pikes Peak, ainsi qu'un magasin semblable dans la ville minière de Central City du territoire du Colorado en 1861. Les deux partenaires jouent des rôles importants, Jacob Wisebart est le cinquième maire de Central City, de son côté Abraham Jabobs après avoir participé à rédaction de la constitution de la ville de Denver siège au conseil municipal de la ville[3].

En 1863 Abraham Jabobs de retour à Cincinnati déclare sa flamme à Frances Wisebart, qui alors exerce le métier d'enseignante du primaire, le couple se marie le [2],[3].

L'installation dans le Colorado

Frances Wisebart Jacobs part avec son époux pour la ville minière de Central City du jeune territoire du Colorado lors de la ruée vers l'or de Pikes Peak. Le couple y ouvre un magasin d'équipement pour prospecteur avec Benjamin Wisebart, l'un des frères de Frances Wisebart Jacobs [1],[2].

Un incendie ravage la ville de Central City[4] et le magasin des Wisebart, dont les pertes consécutives se montent à la somme de 50 000 $[note 1], incendie qui oblige, Frances Wisebart Jacobs, son époux et leurs deux jeunes enfants de partir pour s'installer dans la ville de Denver où Abraham Jabobs est propriétaire d'un magasin de vêtements[1],[2],[3].

Organiser la bienfaisance dans le Colorado

Après un séjour à Denver, Frances Wisebart Jacobs y fonde en 1872 la société de bienfaisance la Hebrew Ladies' Benevolent Society, ainsi qu'un orphelinat, puis avec son emménagement à Denver elle crée la Denver Ladies' Relief Society, en 1874, société philanthropique ouverte à toutes les personnes quelle que soit leur appartenance religieuse[1],[2],[5].

Ces deux sociétés ont pour mission de distribuer de la nourriture et des vêtements mais également d'établir des cliniques, des garderies et de trouver des logements pour les femmes isolées, les personnes âgées et des orphelinats pour les enfants[1],[2].

Une épidémies de tuberculose, frappe le Colorado, il estimé qu'en 1880, plus d'un tiers de la population en est victime et qu'à Denver 30 000 personnes sont porteurs de la tuberculose, faisant surnommer la ville The World Sanatorium (« Le sanatorium du monde »). La ville est désemparée, elle ne possède ni établissement de soins, ni sanatorium, la plupart des malades vivent dans des taudis, des bidonvilles, des tentes éparses, dépourvus de toute hygiène[5].

En 1881, pour que le problème du secours aux pauvres deviennent non seulement l'affaire d'organisations philanthropiques mais celle de la population de Denver, Frances Wisebart Jacobs organise un bal ouvert à toute la population[1].

En 1887, Frances Wisebart Jacobs crée la Charity Organization Society de Denver dont elle assume la charge de secrétaire générale jusqu'à sa mort[1].

Fuyant les pogroms de la Russie tsariste, la communauté juive n'arrête de croître, Frances Wisebart Jacobs consciente de leur état de pauvreté, prête une attention particulière aux Juifs sans abri, ni domicile fixe et en l’occurrence aux travailleuses. Elle les encourage à se regrouper, les soutient dans leurs revendications à obtenir des salaires équitables et la journée de huit heures, avantages que les hommes ont auparavant obtenus[1].

Photographie du National Jewish Hospital

En 1891, Frances Wisebart Jacobs participe à la fondation d'une association qui fédère l'ensemble des jardins d'enfants de Denver. Elle soutient l'établissement du « Newsboys's Home » et est élue secrétaire du conseil de surveillance de l'Institut du Bon-Pasteur local[1].

Son dernier projet est la construction d'un hôpital public, son rêve se réalise en 1892, peu de temps avant sa mort. par l'ouverture du Jewish Hospital connu depuis sous le nom du National Jewish Health (en)[1].

La fin

Le , Frances Wisebart Jacobs décède des suites d'une péritonite. Lors de ses funérailles sont présents aux côtés du rabbin trois ecclésiastiques de diverses églises chrétiennes[1],[2].

Vie privée

Le , Frances Wisebart épouse Abraham Jacobs, devenant ainsi Frances Wisebart Jacobs. Le couple donne naissance à deux enfants, un garçon et une fille[1],[2],[6].

Hommages

En 1900, Frances Wisebart Jacobs est la seule femme, parmi les seize fondateurs du Colorado, à posséder son vitrail dans la rotonde du Capitole de l'État du Colorado[1].

Très vite se répand dans l’opinion publique du Colorado un surnom pour la désigner comme étant The Mother of the Charities (« La mère des organismes de bienfaisance »)[1].

Distinctions

Notes et références

Notes

Références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o et p (en-US) John A. Garraty (dir.) et Mark C. Carnes (dir.), American National Biography, vol. 11 : Hofstadter - Jepson, New York, Oxford University Press, USA, , 956 p. (ISBN 9780195127904, lire en ligne), p. 786-787
  2. a b c d e f g h i et j (en-US) Janet Wilson James (dir.), Edward T. James (dir.) et , Paul Samuel Boyer (dir.), Notable American Women 1607-1950, vol. 2 : G.O, Cambridge, Massachusetts, Belknap Press of Harvard University Press (réimpr. 1973, 1974, 1975, 1982, 2004, 2014) (1re éd. 1971), 659 p. (ISBN 9780674288355, OCLC 221275644, lire en ligne), p. 265-266
  3. a b et c (en-US) Jeanne Varnell (préf. M.L. Hanson), Women of Consequence : The Colorado Women's Hall of Fame, Boulder City, Colorado, Johnson Books (réimpr. 2014) (1re éd. 1999), 323 p. (ISBN 9780585196572, OCLC 41601236, lire en ligne), p. 38-42
  4. (en-US) « Colorado Encyclopedia », sur Colorado Encyclopedia
  5. a et b (en-US) Gayle C. Shirley, Remarkable Colorado Women, Guilford, Connecticut, Globe Pequot Press, coll. « More than Petticoats Series » (réimpr. 2012) (1re éd. 2002), 172 p. (ISBN 9780762764440, OCLC 853622405, lire en ligne), p. 23-29
  6. (en-US) « Frances Wisebart Jacobs: Denver’s Jewish Pioneer “Mother of Charities” », sur Jewish Museum of the American West
  7. (en-US) « Frances Wisebart Jacobs », sur Colorado Women's Hall of Fame
  8. (en-US) « Frances Wisebart Jacobs », sur National Women's Hall of Fame

Pour approfondir

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en-US) Janet Wilson James (dir.), Edward T. James (dir.) et Paul Samuel Boyer (dir.), Notable American Women 1607-1950, vol. 2 : G-O, Cambridge, Massachusetts, Belknap Press of Harvard University Press (réimpr. 1973, 1974, 1975, 1982, 2004, 2014) (1re éd. 1971), 659 p. (ISBN 9780674288355, OCLC 221275644,, lire en ligne), p. 265-266. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Vivian Epstein, History of Colorado's Women for Young People, Denver, Colorado, Vivian Sheldon Epstein (réimpr. 1995, 1998) (1re éd. 1978), 68 p. (ISBN 9781891424014, OCLC 38117579, lire en ligne), p. 9,
  • (en-US) John A. Garraty (dir.) et Mark C. Carnes (dir.), American National Biography, vol. 11 : Hofstadter - Jepson, New York, Oxford University Press, USA, , 956 p. (ISBN 9780195127904, lire en ligne), p. 786-787. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Jeanne Varnell (préf. M.L. Hanson), Women of Consequence : The Colorado Women's Hall of Fame, Boulder City, Colorado, Johnson Books (réimpr. 2014) (1re éd. 1999), 323 p. (ISBN 9780585196572, OCLC 41601236, lire en ligne), p. 38-42. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Gayle C. Shirley, Remarkable Colorado Women, Guilford, Connecticut, Globe Pequot Press, coll. « More than Petticoats Series » (réimpr. 2012) (1re éd. 2002), 172 p. (ISBN 9780762764440, OCLC 853622405, lire en ligne), p. 23-29. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,

Liens externes

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