Georges Aillères

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Georges Aillères
Description de cette image, également commentée ci-après
Aillères jouant à Wigan face à la Grande -Bretagne.
Fiche d'identité
Naissance (89 ans)
Poucharramet
Taille 1,8 m (5′ 11″)
Surnom Le Cube
Poste XV :
XIII : Troisième ligne, deuxième ligne, pilier
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a
XV
??-??
??-1959
XIII
1959-1965
1965-1966
1966-1972

Rieumes
T.O.E.C.

Toulouse olympique XIII
F.C. Lézignan
Toulouse olympique XIII
Carrière en équipe nationale
PériodeÉquipeM (Pts)b
XIII
1961-1970

France

35 (3)
Carrière d'entraîneur
PériodeÉquipe 
XIII
??-??

Toulouse olympique XIII

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.

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Georges Aillères, né le à Poucharramet, est un joueur, entraîneur et dirigeant de rugby à XIII français. Il est surnommé le Cube tout au long de sa carrière[1],[2], en raison de son « imposante présence physique »[3]. Il occupe au cours de sa carrière les postes de troisième ligne, de deuxième ligne ou de pilier.

Après des débuts en rugby à XV avec Rieumes puis le TOEC, il décide à vingt-quatre ans en 1959 de changer de code de rugby et s'engage au Toulouse olympique XIII en rugby à XIII. Avec ses coéquipiers Pierre Lacaze, André Lacaze, Joseph Guiraud, et sous la coupe de l'entraîneur Vincent Cantoni, G. Aillères dispute trois finales de Coupe de France perdues en 1962, 1963 et 1964, mais obtient la consécration avec la victoire en Championnat en 1965. Il rejoint une saison le F.C. Lézignan en 1965-1966 remportant une Coupe de France en 1966 avec Gilbert Alberti et Gilbert Benausse. Il retourne finalement en 1967 à son club fétiche du Toulouse olympique XIII et connaît une ultime finale de Coupe de France en 1968 avec Yves Bégou.

Parallèlement, il devient l'un des internationaux les plus convoqués en équipe de France et conduit en tant que capitaine la sélection en finale de la Coupe du monde en 1968, perdue 2-20 contre l'Australie. On le considère parfois comme « l'avant le plus titré du XIII français » en raison de ses trente-cinq sélections en équipe de France[2]. Sous ce même maillot bleu, il connaît des victoires contre les meilleures sélections du monde : l'Australie, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande, l'Angleterre et le pays de Galles.

Aussitôt sa carrière close, il devient l'entraîneur du Toulouse olympique XIII et maintient le club au plus haut niveau. Il emmène le club à deux titres de Championnat de France : 1973 et 1975 avec Maurice de Matos, Roger Garrigue, Charles Zalduendo et Louis Bonnery. Après six ans en tant qu'entraîneur, il relève un dernier défi en prenant la présidence du club toulousain où il y voit les premiers pas de son fils Pierre Aillères en Championnat de France.

Biographie

Georges Aillères est né le à Poucharramet. Son père Louis, né le à Cintegabelle et mort le à Poucharramet, travaille dans le milieu agricole[4], sa mère Suzanne Casse est née à Rieumes le à Poucharramet[4] et est morte le à Saint-Lys. Georges a vécu ses premières années au 65 chemin de la Serre à Poucharramet.

Il exerce la profession de « cadre municipal de la ville de Toulouse »[2].

1968 : finaliste de la Coupe du monde

En mai-, l’Australie et la Nouvelle-Zélande organisent la quatrième édition de la Coupe du monde de rugby à XIII, compétition créée en 1954 sous l'impulsion de l'ancien président de la fédération française Paul Barrière en invitant les trois autres nations majeures de rugby à XIII : l'Australie, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande. Ce concept est maintenu depuis à intervalle irrégulier avec ces quatre mêmes nations. Georges Aillères, désigné capitaine de la sélection française, est sélectionné au poste de pilier par Antoine Jimenez et est entraîné par Jep Lacoste pour cette édition, accompagné de son coéquipier toulousain Yves Bégou[5],[6].

Georges Aillères prend part au poste de pilier au match d'ouverture de la Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande le au Carlaw Park en banlieue d'Auckland devant près de 18 000 spectateurs[7]. L'adversaire néo-zélandais perd dès la 12e minute leur joueur Brian Lee, expulsé définitivement pour une manchette sur André Ferren, et dut évoluer en infériorité numérique toute la rencontre[7]. Le demi français Jean Capdouze livre alors un duel de buteurs contre son homologue Ernie Wiggs avant de marquer un essai à la suite d'une relance de Jean-Claude Cros et une percée de Jean-Pierre Lecompte épaulé par Michel Molinier pour emmener J. Capdouze à marquer entre les poteaux[7]. Dès lors, malgré une supériorité en mêlée fermée des Néo-Zélandais, la France conserve son avance jusqu'à la fin du match pour s'imposer 15-10[7].

La seconde rencontre face à la Grande-Bretagne s'avère être décisive pour une place en finale à la suite de la défaite de cette dernière face au grand favori australien[8]. Programmée en Nouvelle-Zélande, les deux équipes s'affrontent le au Carlaw Park devant près de 15 000 spectateurs[9]. Un temps pluvieux sévit sur la pelouse qui rend impossible la tenue d'un jeu ordonné. Devant cette difficulté, les Britanniques mènent 2-0 à la mi-temps sur une pénalité de Bev Risman[9]. Mais la seconde mi-temps tourne à l'avantage des Français forts d'un pack d'avants dominant et du jeu au pied de J. Capdouze, Roger Garrigue et Jean-Pierre Clar, ils parviennent à s'imposer sur un essai de Jean-René Ledru pour porter le score final à 7-2, dans une rencontre où G. Aillères est désigné homme du match[9]. La France se qualifie pour la finale pour la seconde fois de son histoire après l'édition de 1954.

Finale de la Coupe du monde 1968

Pour la troisième rencontre de poule, la France va sur les terres australiennes après deux rencontres en Nouvelle-Zélande, celle-ci oppose les deux équipes qualifiées pour la finale le , la France et l'Australie. Afin de mieux préparer la finale qui se déroule deux jours après cette rencontre joué au Lang Park de Brisbane, les deux équipes font tourner leurs effectifs. G. Aillères est ainsi mis au repos dans l'optique de la finale[10]. Ce match s'achève sur un score sévère pour la France qui est nettement battue 37-4 et amène l'Australie à se poser comme le grand favori de la finale[11],[12].

G. Aillères refait son retour dans le treize titulaire pour cette finale qui se déroule le au Sydney Cricket Ground devant près de 54 000 spectateurs[13]. Dans un stade acquis à sa cause, l'Australie, dirigée par la charnière Billy Smith et Bob Fulton, réalise une haute performance en dominant l'équipe de France grâce à un jeu varié, dynamique et une domination territoriale. Les Français subissent le jeu australien malgré la vaillance de sa défense[13]. Battus 20-2, G. Aillères et la France terminent ainsi vice-champions du monde et espèrent entrevoir par cet exploit la volonté d'un renouveau du rugby à XIII dans son pays[14].

Après carrière

Après sa carrière sportive, il devient entraîneur du Toulouse olympique XIII. Il remporte deux titres de Championnat de France en 1973 et 1975 et fait de Toulouse l'un des clubs dominant du rugby à XIII dans les années 1970.

En septembre 1976, il devient le président du Toulouse olympique XIII après sa carrière de joueur et d'entraîneur de ce même club[15].

Palmarès

Rugby à XIII

En tant que joueur

Détails en sélection
Matchs internationaux de Georges Aillères avec l'équipe de France
Date Adversaire Résultat Compétition Poste Points Essais Pen. Drops
1. Nouvelle-Zélande 5-5 Test-match Deuxième ligne - - - -
2. Grande-Bretagne 20-15 Test-match Deuxième ligne - - - -
3. Grande-Bretagne 23-13 Test-match Deuxième ligne - - - -
4. Pays de Galles 23-3 Test-match Deuxième ligne - - - -
5. Australie 8-5 Test-match Deuxième ligne 3 1 - -
6. Australie 9-21 Test-match Deuxième ligne - - - -
7. Grande-Bretagne 5-11 Test-match Deuxième ligne - - - -
8. Grande-Bretagne 0-39 Test-match Deuxième ligne - - - -
9. Australie 6-20 Tournée Deuxième ligne - - - -
10. Australie 2-27 Tournée Deuxième ligne - - - -
11. Australie 9-35 Tournée Deuxième ligne - - - -
12. Nouvelle-Zélande 16-24 Tournée Deuxième ligne - - - -
13. Nouvelle-Zélande 8-18 Tournée Deuxième ligne - - - -
14. Nouvelle-Zélande 2-10 Tournée Deuxième ligne - - - -
15. Grande-Bretagne 18-8 Test-match Deuxième ligne - - - -
16. Grande-Bretagne 7-17 Test-match Deuxième ligne - - - -
17. Nouvelle-Zélande 14-3 Test-match Deuxième ligne - - - -
18. Nouvelle-Zélande 6-2 Test-match Deuxième ligne - - - -
19. Nouvelle-Zélande 28-5 Test-match Deuxième ligne - - - -
20. Grande-Bretagne 18-13 Test-match Deuxième ligne - - - -
21. Grande-Bretagne 13-16 Test-match Deuxième ligne - - - -
22. Grande-Bretagne 23-13 Test-match Deuxième ligne - - - -
23. Australie 7-7 Test-match Deuxième ligne - - - -
24. Australie 10-3 Test-match Deuxième ligne - - - -
25. Australie 16-13 Test-match Deuxième ligne - - - -
26. Grande-Bretagne 13-22 Test-match Deuxième ligne - - - -
27. Nouvelle-Zélande 15-10 Coupe du monde Pilier (c) - - - -
28. Grande-Bretagne 7-2 Coupe du monde Pilier (c) - - - -
29. Australie 2-20 Coupe du monde Pilier (c) - - - -
30. Grande-Bretagne 13-9 Test-match Pilier - - - -
31. Pays de Galles 17-13 Test-match Pilier - - - -
32. Pays de Galles 8-2 Coupe d'Europe Pilier - - - -
33. Angleterre 11-11 Coupe d'Europe Pilier - - - -
34. Pays de Galles 11-15 Coupe d'Europe Pilier - - - -
35. Angleterre 14-9 Coupe d'Europe Pilier - - - -
Détails en club
Saison Championnat Coupe Sélection
Comp. Class. Comp. Class. Comp. M Pts Ess. Buts Dp.
1959-1960 Toulouse olympique XIII Championnat de France 9e Coupe de France 1/2 finale
1960-1961 Championnat de France 10e Coupe de France 1/8 finale
1961-1962 Championnat de France 1/4 finale Coupe de France Finaliste 3 - - - -
1962-1963 Championnat de France Barrage Coupe de France Finaliste 1 - - - -
1963-1964 Championnat de France Finaliste Coupe de France Finaliste TO 10 3 1 - -
1964-1965 Championnat de France Champion Coupe de France 1/2 finale 2 - - - -
1965-1966 FC Lézignan Championnat de France 1/4 finale Coupe de France Vainqueur 4 - - - -
1966-1967 Toulouse olympique XIII Championnat de France Barrage Coupe de France 1/8 finale 2 - - - -
1967-1968 Championnat de France Barrage Coupe de France Finaliste CM 7 - - - -
1968-1969 Championnat de France Barrage Coupe de France 1/4 finale 2 - - - -
1969-1970 Championnat de France 1/4 finale Coupe de France 1/8 finale CE 4 - - - -
1970-1971 Championnat de France 1/2 finale Coupe de France 1/4 finale
1971-1972 Championnat de France 1/2 finale Coupe de France 1/8 finale


En tant qu'entraîneur

Distinctions

Notes et références

  1. Michel Jammet, « Georges Aillères : «Ce TO a tout» », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c Aimé Mouret, Le Who's who du rugby à XIII, Toulouse, Éditions de l'Ixcea, , 291 p. (ISBN 978-2-84918-118-8), « AILLERES Georges », p. 14
  3. a et b (en) Mike Rylance, « France Captain in Hall of Fame », Rugby Leaguer & League Express, no 3199,‎ , p. 24 (ISSN 0962-1547).
  4. a et b Poucharramet : recensement de population, 1936. (1936/1936), Archives Départementales de Haute-Garonne.
  5. « Les sélectionnés », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  6. André Legros, « Douze joueurs du Sud-Ouest iront aux Antipodes », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  7. a b c et d « Premier succès devant la Nouvelle-Zélande », Sud Ouest,‎ , p. 9.
  8. « Le Treize de France croit en ses chances », Sud Ouest,‎ , p. 9.
  9. a b et c « La France en finale de la Coupe du monde », Sud Ouest,‎ , p. 8.
  10. « Répétition avant la finale pour la France et l'Australie », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  11. « La France « éliminée » par l'Australie (4-37) », Sud Ouest,‎ , p. 11.
  12. « Pour la France, à Sydney la revanche serait un exploit », Sud Ouest,‎ , p. 11.
  13. a et b J.-C. Delesalle, « Les Australiens trop « costauds » pour un Treize de France courageux », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  14. J.-C. Delesalle, « Bravo aux Tricolores », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  15. Georges Aillères connaît à 42 joies et angoisses d'un président, Sud-Ouest-, le 14 septembre 1976.

Liens externes

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