Glossaire de la peinture chinoise

Glossaire de la peinture chinoise est un glossaire non exhaustif de la peinture chinoise établi par Élizabeth M. Owen.

Ce glossaire est établi dans un ordre alphabétique afin de retrouver facilement la définition et dans certains cas l'explication des mots et termes employés dans l'histoire commentée de la peinture chinoise des origines à nos jours[1].

Pour se conformer à l'usage international, la transcription pinyin est utilisée pour les noms propres d'origine chinoise. Ainsi peut-on lire: Beijing (Pékin), Nanjing (Nankin), Guangzhou (Canton), etc.

Introduction

« L'antiquité et la continuité impressionnantes de la civilisation chinoise, de même que l'abondance inégalée de ses documents écrits, sont généralement reconnues, et sa tradition picturale est d'une ampleur correspondante. Elle représente dans le monde de l'art, la seule tradition capable de rivaliser avec la tradition picturale européenne de par la quantité et la diversité considérables de ses productions, le nombre d'artistes de renom qu'elle recense, la complexité des questions esthétiques qui lui sont rattachées et la sophistication de la littérature qui l'accompagne à travers les siècles » selon James Cahill[2].

Les origines de la peinture chinoise

Au IXe siècle, Zhang Yanyuan rédige la première histoire générale de la peinture chinoise, qui rend compte d'une époque légendaire où écrit et peinture sont réunis dans les pictogrammes. Il affirme que la séparation de l'image et du mot, dans les premiers temps historiques, a donné naissance à la peinture en tant qu'art indépendant. Mais, « on ne peut pas parler de subtilité de la peinture avant les dynasties Qin (221-206 av. J.-C.) et Han (206 av. J.-C. - 220 apr. J.-C.) » ; et l'art n'atteint sa maturité qu'avec l'émergence des grands maîtres, sous les Wei (220-265 et les Jin (265-420)[3],[n 1].

Glossaire de la peinture chinoise
Sommaire :

A

  • Académie Hanlin: fondée au VIIIe siècle par l'empereur Xuanzong des Tang (618-907), cette académie impériale a pour membres des lettrés (dont certains ont des qualités artistiques reconnues) et d'autres personnalités de valeur, parmi lesquelles des artistes professionnels de renom. Sa première charge ne concerne pas l'art : l'Académie Hanlin doit rédiger les décrets et autres textes officiels. Elle parraine les compilations et autres travaux d'érudition commandités par l'empereur, et assure le maintien des normes dans le domaine des lettres, de l'éducation et de l'art. L'Académie Hanlin est instituée à Bianliang à proximité du Palais impérial en 984, sous Taizong des Song du Nord. Elle sera reconstituée à Hangzhou sous les Song du Sud.
  • Académie impériale de la peinture chinoise ou Académie de peinture: au début de la dynastie des Tang, les artistes de la cour sont regroupés dans diverses organisations correspondant à des petites académies de peinture; pendant les Cinq Dynasties, la cour des Tang méridionaux et celle des Shu, rassemblent les plus grands artistes de leur cour en une institution assez lâche. Un département de l'Académie Hanlin spécialisé dans le domaine de la peinture est fondé par Huizong (1100-1125) des Song du Nord, et cet empereur le structure durant son règne en exigeant que tous ses membres aient une culture de lettré et un réel savoir dans le domaine de la peinture, autrement dit qu'ils ne soient pas des amateurs. L'Académie des Song du Sud est établie à Hangzhou par l'empereur Song Gaozong.
    Au début de la dynastie des Ming, une nouvelle académie est créée, d'abord à Nanjing puis à Pékin. La dernière Académie impériale de peinture est celle qu'organisent les empereurs mandchous à Pékin pendant la dynastie des Qing, et elle est fortement influencée par l'art occidental.
  • Académique (Style): peinture produite à de nombreuses époques dans le style qui s'est constitué à l'Académie impériale de peinture (à partir de 1100 env.) des dynasties Song (960-1279) et Ming (1368-1644): peinture relativement réaliste et colorée, sans passer aux yeux des personnes cultivées pour un travail d'artisan comme ce fut le cas, sous les Qing, pour la peinture occidentale naturaliste. Ce style se rencontre souvent dans certaines représentations des animaux, des végétaux lorsqu'ils sont méticuleusement détaillés, dans la peinture architecturale qui est toujours précise, dans l'illustration de poèmes ou d'autres thèmes littéraires et dans certaines peintures de paysage et de personnages lorsqu'ils sont détaillés et assez réalistes avec de fins contours et souvent des parties colorées de couleurs intenses comme en avait produit durant la dynastie Tang (618-907). Ce style fut très apprécié à la Cour des Yuan (1279-1368) amis aussi, bien que très différemment, sous les Qing avec de nombreuses architectures placées dans des paysages.
  • Accumulation d'encre (Technique d'-): méthode de peinture associée à Dong Qichang et Gong Xian un pinceau légèrement imbibé de diverses nuances d'encre allant du clair au foncé est appliqué de façon répétitive au même endroit, pour créer un riche effet atmosphérique.
  • Agnat: appartenance à une famille.
  • Anhui (École de l'.): groupe d'artistes du début de la dynastie des Qing, concentrés dans la province de l'Anhui, en particulier le district de Huizhou ou de Xin'an, comprenant Xiao Yuncong, Hong Ren, Zha Shibiao (en) et Mei Qing, dont les œuvres reflètent des styles très individualisées. Leur sujet de prédilection et le mont Huang. Aussi appelée École de Xin'an.
  • Animaux et symboles directionnels: le Guerrier Sombre (une tortue avec un serpent enroulé autour de son corps) représente le nord et l'hiver; le Dragon Vert, l'est et le printemps; l'Oiseau Rouge, le sud et l'été; le Tigre Blanc, l'ouest et l'automne.
  • apsara: créature céleste ou divinité. Le terme est généralement appliqué aux musiciens et danseurs célestes qui entourent les bouddhas et bhodisattvas.
  • Architectural (Peinture ou dessin) (jichua): représentation architecturale méticuleuse tracée avec des lignes fines, à l'aide de l'équerre et de la règle.
  • Arhat: disciple du Bouddha historique Shâkyamuni, qui mènent des vies ascétiques, dans la dévotion sincère à l'esprit des enseignements du Bouddha. Ces personnages éclairés, aussi nommés Lohan, sont répartis en groupe de seize, dix-huit ou cinq cents.
  • Aspersion d'eau: Aspersion d'eau sur une peinture qui est déjà colorée, de façon que l'eau se mélange avec le pigment sur le papier pour rehausser la couleur et accroitre l'intensité.
  • Aspersion de poudre: adjonction de poudre colorée à une peinture déjà imbibée d'eau, de façon que la poudre et l'eau se mélangent sur le papier pour rehausser la couleur et accroître l'intensité.

B

  • báimiáo: dessin au trait à l'encre noire, sans aucune couleur. Se rattache au Gongbi.
  • baohui tang: salle où les peintures sont conservées comme des trésors.
  • Baoji : pavillon, (nommé Précieuses Traces de Pinceau), construit dans le palais impérial des Sui, afin d'y abriter les chefs-d'œuvre.
  • Blanc volant: voir Feibal.
  • Bochen (École de, Chine): les artistes de cette école inaugurée à la dynastie des Ming par Zeng Jing et ses disciples, dont fait partie Xie Bin, sont célèbres pour leurs portraits réalistes en trope-l'œil. Le Style de Zeng Jing a une grande influence sur les portraitistes de la dynastie des Qing et les peintres ultérieurs.
  • bodhisattva: Être illuminé; Bouddha potentiel qui renonce à une renaissance finale dans le Nirvana afin d'apporter le salut à l'humanité souffrante.
  • Bouddhavoir Bouddha Amitābha; Maitreya; Shakyamuni.
  • Bouddha Amitābha: le Bouddha de l'Infinie Lumière, qui préside le Paradis de l'Ouest.
  • Bouddhisme Chan: bouddhisme Zen, en japonais. Cette secte bouddhique mystique et populaire défend l'idée du salut par la méditation, qui permet de découvrir la nature du bouddha qu'on porte en soi. Introduit en Chine au VIe siècle par le moine indien Bodhidharma, le Chan influence profondément l'art et la culture, tout spécialement la peinture à l'encre, qui est réalisée dans des instants éphémères d'inspiration Chan.
  • Bouddhisme Ésotérique: bouddhisme secret et spirituel, secret dans le sens où les enseignements ne sont pas révélés aux non-initiés et où il suppose des doctrines mystérieuses, des incantations et formules magiques; spirituel dans le sens où les significations profondes qui sous-entendent toutes les significations apparentes doivent être appréhendées par l'intuition et ne peuvent être expliquées.
  • Branches en Pinces de Crabe (xiezhao): courts traits de pinceau incurvés vers le bas, qui ont l'air de tomber comme des gouttes et ressemblent à une pince de crabe.

C

  • cA: frottage avec un pinceau dont on a exprimé toute l'encre claire ou foncée dont on l'a d'abord imbibé.
  • cakravartin : celui qui fait tourner la roue de la loi.
  • CAO, CAOSHU: littéralement, écriture «d'herbe». Style calligraphique très stylisé, où chaque caractère s'écrit d'un seul coup de pinceau.
  • caocao : rapide et négligent (ou esquisse).
  • Chang'an (École de): peintres modernes (XXe siècle concentrés à Xi'an, parmi lesquels Zhao Wangyun, Shi Lu et Huang Zhou qui préconisent la réforme du paysage traditionnel en dessinant d'après nature et en explorant de nouveaux styles.
  • Chanvre effiloché (Trait de pinceau en—): voir fibre de chanvre (Trait de pinceau en—)
  • cheng : sincérité.
  • Cinq éléments (Les): bois, feu, terre, métal et eau.
  • Cinq Montagnes Sacrées (wu yue): le mont Tai à l'est (province du Shandong), le mont Hua à l'ouest (province du Shaanxi, le mont Heng au nord (province du Shaanxi), un autre mont Heng au sud (province du Hunan, et le mont Song au centre (province du Hunan).
  • Classiques, Classiques confucéens: ils comprennent les Quatre Livres—la Grande Étude, l'Invariable Milieu, les Entretiens de Confucius et le Mencius—et les Cinq Classiques (jing) qui sont le Livre des Mutations, le Canon des Documents, les Mémoires sur les Rites, le Livre des Odes, et la Chronique des Printemps et Automnes. À la dynastie des Tang, un sixième classique est ajouté, le Livre de la Musique. Il y en a eu jusqu'à treize à la fin de l'empire.
  • Colophon: poésie ou annotation en prose écrite par un ami de l'artiste, un commentateur ou un collectionneur, qui se trouve à la fin d'un rouleau portatif ou sur une toile de montage d'un rouleau mural. Les colophons poétiques font généralement l'éloge de la peinture ou sont inspirés par elle.
  • Coopérative Kui Hai: Groupe de quatorze peintres modernes de la province de Guangdong. La coopérative devient ultérieurement la Société pour l'étude de la peinture chinoise.
  • Coup de hache (Trait de pinceau en—): trait non calligraphique tracé de haut en bas avec le côté du pinceau. Ces traits présentent des arêtes vives, puissantes, avec une attaque nettement marquée qui fait l'effet d'un coup de hache dans le bois; ils sont utilisés pour rendre la matière de la roche dans les motifs paysagers. Utilisé pour la première fois par Li Tang.
  • Culture de Longshan: culture circonscrite dans la province du Shandong et datant d'environ 3000-1700 av. J.-C. Elle est connue pour ses poteries monochromes raffinées, avec des motifs imprimés ou en relief.
  • Culture de Yangshao: importante tradition néolithique, connue pour sa céramique peinte de motifs zoomorphes. La culture Yangshao se développe dans la vallée du fleuve Jaune, entre le Ve et le IIIe millénaire av. J.-C. Ses sites comprennent Banpo, dans la province du Shanxi; Miaodigou, dans la province du Henan; et Majiayao, Machang et Banshan, dans la province du Gansu.
  • cun: littéralement, «rides». Voir aussi Cunfa.
  • cunfa: technique d'ombrage et de modelé des formes avec des traits de pinceau, afin de rendre la matière des troncs d'arbre, des rochers et des montagnes.

D

  • Daoxue jia : école de l'Étude du Dao.
  • Dessin ou esquisse à main levée. Voir Xieyi.
  • Deux Yuan (Les) : artistes de la dynastie des Qing: Yuan Jiang (1690-1724) et Yuan Yao (actif 1746-1780).
  • deyi : saisir l'idée.
  • Dian : pointillé à l'encre noire ou à la couleur pour accentuer ou définir les surfaces et les contours. Les points sont employés le long des rochers et des arbres pour suggérer la mousse.
  • Documentation : la signature, les sceaux, la mention du titre, l'attribution et le matériel de montage d'une peinture. Les autres formes de documentation sont les écrits contemporains et postérieurs à la peinture et les registres des catalogues.
  • Dong-Ju (Paysage dans le style--) : nommés d'après Dong Yuan et son disciple Juran de la période des Cinq Dynasties les paysages peints dans de style évoquent les décors du Sud de la Chine. Ils présentent, de façon caractéristique, une atmosphère brumeuse, des traits de pinceau en «fibre de chanvre», longs et doux, des rochers et des montagnes doucement arrondis.
  • Double contour (Technique du--) : voir Goule ou Shuanggou.
  • Double Sept : festival d'automne, fête de deux personnages légendaires, le Bouvier et la Fileuse.
  • Dunhuang (Style de –) : style de peinture brillamment coloré et dynamique, caractéristique des grottes de Mogao ou des Mille Bouddhas, situées dans la province du Gansu et aménagées entre environ 366 et 1300. Le style montre l'influence des traditions picturales bouddhiques d'Asie centrale et d'Inde.

E

  • Écriture des sceaux (zhuan) : forme d'écriture utilisée environ de 800 av. J.-C. à 200 apr. J.-C., comprenant la «grande sigillaire» et la «petite sigillaire», formée à partir de la précédente. Des exemples de ces deux écritures peuvent se trouver dans des inscriptions sur des bronzes. La petite et la grande sigillaire sont actuellement utilisées sur les sceaux publics et privés.
  • Encre brisée (pomo) : utilisation abondante de l'encre ou de la couleur, dans une facture ample et libre, pour créer diverses couches et nuances de lavis, associée à l'utilisation du tracé des contours, pour donner une illusion de modelé et de profondeur dans le traitement des rochers et autres formes paysagères.
  • Encre, Couleur éclaboussée: Technique inaugurée à la dynastie des Ming, qui se caractérise par de grandes surfaces colorées sans forme concrète. Zhang Daqian emploie aussi le terme pour qualifier sa technique picturale basée sur l'expressionnisme abstrait et la peinture traditionnelle à l'encre.
  • Encre monochrome : technique de peinture uniquement à l'encre sans couleur. Dans la peinture de bambous, par exemple, de larges traits de pinceau sont appliqués dans diverses nuances d'encre pour rendre l'endroit et l'envers des feuilles, et pour distinguer les différents plans de la profondeur.
  • Éventail : il en existe des pliants et des non pliants. Les motifs les plus communément peints sur les éventails sont les paysages et les fleurs, mais ce peut être aussi simplement de la calligraphie. Les éventails sont souvent peints pour être offerts en cadeau, lors d'occasions particulières.
  • Examens de la fonction publique : en réussissant une série d'examens consistant en dissertations sur les Classiques confucéens, un homme de mérite et d'éducation peut progresser dans l'administration gouvernementale. Les examens du premier degré se tiennent annuellement, au niveau provincial. Un candidat qui les réussit peut prendre part aux examens du second degré, orchestrés tous les trois ans par le grand Examinateur. Un troisième examen national est organisé à la capitale tous les trois ans; un lettré qui réussit les examens à ce niveau reçoit un poste gouvernemental, un grade, un salaire et les honneurs afférents.

F

  • Faibei (Blanc volant) : trait de pinceau tracé rapidement, avec les poils écartés, de telle sorte que le trait comporte du blanc au milieu.
  • Fenben : ébauche ou esquisse préparatoire.
  • Feuille d'album : les albums peuvent contenir des peintures, des œuvres calligraphiques ou des éventails plats. Ils sont conçus dès l'origine comme un ensemble, œuvre d'un artiste ou d'une collaboration d'artistes, ou sont rassemblés plus tard par des collectionneurs.
  • Feuille de lotus (Trait de pinceau en –) : trait de pinceau qui évoque les nervures d'une feuille desséchée de lotus.
  • Fibre de chanvre (Trait de pinceau en –) : long trait de pinceau légèrement onduleux, évoquant des fibres de chanvre effilochées ou en faisceau, employé pour créer un effet de pentes érodées. Voir aussi Dong-Ju (Paysage dans le style de –).
  • Fu She : société de la Renaissance ou de la Restauration, à la fin de la dynastie des Ming; groupe d'intellectuels qui veulent restaurer la splendeur du début des Ming.
  • Fuxi : le premier des cinq empereurs légendaires de la Chine ancienne, généralement représenté avec une tête et un buste humain et une queue de serpent. Il est souvent considéré comme le Grand Ancêtre de la culture chinoise.

G

  • Gongbi : (lit. “ Le pinceau soigneux ” ou “ Le pinceau habile ”) se distingue par sa finesse et sa précision dans le détail.

Les contours des objets sont dessinés à l’encre, et les couleurs sont obtenues par successions de lavis transparents. Le papier utilisé est traité à l’alun, et devient “imperméable”

  • Gaoshi tu: (Les grands lettrés).
  • Gongbi : style méticuleux, finement détaillé, généralement réservé à la peinture en couleur sur soie.
  • Goule ou Shuanggou: Utilisation de fines lignes de contour pour définir une forme. Goule désigne le tracé du contour d'un objet et Shuanggou le double contour. Dans les peintures de bambous, les contours des tiges et des branches sont dessinés à l'encre puis remplis avec de la couleur.
  • Guanyin: Avalokiteśvara, Bodhisattva de la Compassion et de la Miséricorde, dépourvu de spécificité sexuelle. Dans l'art chinois ancien, Guanyin est souvent représenté sous les traits d'une femme portant un flacon d'ambroisie ou une fleur de lotus à la main, et une petite image du Bouddha dans sa couronne ou sa coiffure.
  • gufa : Mode de l'os.
  • Guhua Pinlu : catalogue des peintres anciens classés par catégories.junzi : Homme de bien.

H

  • Han : Chinois autochtone ou de souche, par opposition aux chinois des régions frontalières, des groupes tribaux ou d'origine étrangère.
  • Hao : nom de plume ou surnom d'un artiste, généralement en rapport avec un lieu, un événement, un intérêt ou une fonction spécifique.
  • Hīnayāna : Doctrine bouddhique du « Hīnayāna », qui est plus proche des enseignements originaux de Shâkyamuni, le Bouddha historique, que ne l'est le Bouddhisme mahāyāna. Elle insiste davantage sur la doctrine que sur le culte du Bouddha.
  • Huainan Zi est un recueil taoïste et mystique composé à la fin du IIe siècle avant notre ère.
  • huaji (1167) : ouvrage traitant de la peinture sous les Song, confirme l'importance accordée, à l'époque, au statut social.
  • Huit excentriques de Yangzhou (Les) : Groupe de huit célèbres artistes vivant à Yangzhou, dans la province de Jiangsu, entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, et qui élaborent des styles très personnels et originaux. Ce groupe comprend Huang Shen, Jin Nong, Gao Xiang, Li Shan, Zheng Xie, Li Fangying, Wang Shishen et Luo Ping.
  • Huit immortels (Les) : personnages historiques ou légendaires du panthéon taoïste, qui passe pour avoir atteint l'immortalité : Li Tieguai, qui a pour attributs une béquille et une gourde ; Zhongli Quan, qui tient un éventail ; Lan Caihe, un chanteur peint sous les traits d'un jeune garçon ; Zhang Guolao (VIIe – VIIIe siècle), représenté avec une mule et portant un tambour en bambou muni de baguettes en fer ; He Xiangu (la seule femme), qui porte une fleur de lotus ou un panier de fleurs ; Lü Dongbin (v. 755-805), vêtu comme un lettré et pourvu d'un chasse-mouche ou d'une épée magique ; Han Xiangzi, présenté avec une flûte ; et Cao Guojiu, qui tient des claquettes en bois ou une tablette de jade.
  • Huit Maîtres de Jingling (Les) : Artistes de la dynastie des Qing basés à Jinling, l'ancienne capitale des Ming: Fan Qi, Gong Xian, Zou Zhe, Ye Xin (actif v.1670), Hu Zao (en), Wu Hong, Xie Sun (en) et Gao Cen. Ils sont essentiellement paysagiste, pour la plupart loyaux aux Ming.
  • huiyan : voir Œil de sapience.

I

  • Inscription : poème, commentaire et autres écrits notés sur une peinture ou une œuvre calligraphique.

J

  • Jātaka : histoires des vies antérieures du Bouddha, alors qu'il a une forme soit humaine soit animale.
  • Jeu d'encre : type de peinture informelle des artistes lettrés expérimentant un travail au pinceau spontané et des effets d'encre inhabituels.
  • Jiangnan (paysage dans le style du) : paysage brumeux de la région du delta du Yangzi, peint à l'encre pâle et au lavis.
  • Jiangxia (École de) : artistes de Nanjing et, plus largement, de la province du Hunan, qui imitent le style de Wu Wei de la dynastie des Ming, en employant des traits vifs, voire impétueux et en mettant l'accent sur l'expression émotionnelle et les effets audacieux.
  • Jing Guan (en) (Paysage dans le style –) : nommés d'après Jing Hao et Guan Tong, les paysages peints dans ce style montrent de hautes crêtes montagneuses escarpées, d'étroits chemins et des pentes abruptes.
  • jinbi:Or et Jade.
  • Jingjiang (École de) : artistes de la dynastie des Qing (fin de la période Qianlong et période Jiaqing comprenant Gu Heqing et Zhang Yin, rassemblés à Zhenjiang une ville des basses plaines du Yangzi Jiang.
  • jinshi : candidat reçu au plus haut examen impérial. Homme de bien.
  • jue : secret.
  • junchen Vassaux : Cf. Liji, chap. I. et F.S. Couvreur, Li Ki ou mémoires sur les bienséances et les cérémonies, I, Ho Kien Fou, 1899, chap. I, p. 5.

K

  • KAI: écriture régulière. C'est la plus formalisée des écritures modernes: chaque caractère est clairement tracé, trait par trait, et rentre à l'intérieur d'un carré. Le KAI est l'écriture des livres imprimés.
  • KAOYUAN: voir PINGYUAN.
  • kedong : zèle et révérence.

L

  • Laozi
  • Lettré : le terme Wenrenhua (en) (Peinture de lettrés) qualifie et distingue les œuvres des lettrés de celles des artistes professionnels. Les peintres lettrés recherchent la libre expression des idées et des émotions plutôt qu'une représentation fidèle des phénomènes extérieurs. Ces amateurs, qui pensent que les peintures doivent refléter la personnalité, le caractère ou l'humeur de l'artiste, manquent souvent de formation rigoureuse. Ils préfèrent l'encre à la couleur et utilisent les mêmes matériaux pour la peinture et la calligraphie. Ils peignent avec spontanéité, au gré de leur caprice, en majeure partie pour eux-mêmes ou pour leurs amis, bien que quelques peintres lettrés vendent ou échangent leurs œuvres pour assurer leur subsistance.
  • lidai Ming Hua Ji: ouvrage historique - Mémoires sur les peintres célèbres au cours des dynasties successives de Zhang Yanyuan (847-874).
  • Li-Guo (École, Manière, Tradition –) : ces genres renvoient généralement aux peintures dans le style de Li Cheng et de Guo Xi, deux paysagistes talentueux et influents de la période des Cinq Dynasties et des Song du nord. Ils sont connus pour leurs grandes peintures des vallées fluviales du Nord à la végétation éparse, avec des montagnes auxquelles l'érosion a donné d'étranges formes, et des bouquets d'arbres dénudés ou des conifères. Les peintures à la manière Li-guo expriment une froide grandeur et le sentiment de la lutte des espèces vivantes pour subsister dans les conditions rudes.
  • LI : écriture officielle ou écriture des Scribes, de laquelle découle l'écriture utilisée actuellement (KAI).
  • Lingnan (en) (École de) : conduit par Gao Jianfu et comprenant Chen Shuren, Gao Qifeng et He Xiangning, ce groupe d'artistes modernes centrés dans la province du Guangdong plaide en faveur d'une réforme de la peinture. Ils suivent les principes du Nouveau Style japonais et introduisent des thèmes actuels dans la peinture chinoise traditionnelle, combinant la perspective, l'ombrage et l'atmosphère avec le travail au pinceau traditionnel.
  • lienü zhuan : biographie des Héroïnes.
  • liexian zhuan : biographie des Immortels.
  • lINGZHI: mycète sacré en forme de champignon, symbole de longévité.
  • liu fa : Six Principes de la Peinture par Xie He.

M

  • Ma (Famille) : la célèbre famille Ma compte cinq générations d'artistes, dont Ma Yuan et Ma Lin, tous affiliés à l'Académie impériale de peinture de la cour des Song du Sud.
  • Ma (Style) : style de Ma Yuan, dont les peintures sont célèbres pour leurs paysages intimes, leur atmosphère nébuleuse ou brumeuse et leur composition soigneusement construite. Le point de focalisation est souvent un coin de la peinture, où un lettré et son serviteur contemplent le paysage. Les autres caractéristiques sont les pruniers acérés, anguleux, les pins hauts, théâtraux, et les silhouettes pâles de lointains sommets montagneux.
  • Ma-Xia (Style) : le terme combine les noms des deux peintres académiques Ma Yuan et Xia Gui, et le style représente les réalisations typiques de l'Académie impériale de peinture des Song du Sud. Les caractéristiques en sont des compositions soigneusement construites, des vues intimes de la nature, des lavis d'encre suggestifs et des pins et pruniers théâtraux et anguleux.
  • Mahāyāna : doctrine bouddhique du «Grand véhicule» qui admet la présence simultanée de plusieurs Bouddhas. Les fidèles peuvent obtenir le salut en priant les bouddhas ou les bodhisattvas et peuvent accumuler des mérites, afin de contrebalancer les mauvaises actions de leurs vies précédentes, en dédiant des peintures ou des sculptures aux Bouddhas et bodhisattvas.
  • Maitreya : le Bouddha du futur, attendu comme le cinquième et dernier Bouddha terrestre. À strictement parler, Maitreya est un bodhisattva et non un Bouddha.
  • Méticuleusement détaillé (Style –): Voir Gongbi.
  • Mi: (le) : dense. (Paysage dans le style de la famille –) : ce style de peinture, nommé d'après Mi Fu et de son fils Mi Youren, est aussi appelé style des montagnes nuageuses, parce que les paysages contiennent des montagnes dans le brouillard ou des collines avant la pluie. De manière caractéristique, les artistes se servent de gros points humides pour représenter la végétation et les collines au doux modelé.
  • Miaokai : pavillon, (nommé Calligraphie Merveilleuse), construit dans le palais impérial des Sui, afin d'y abriter les chefs-d'œuvre.
  • minjian Huajia: Professionnel de l'artisanat local ou spécialiste régional. Souvent traduit par artisan, travailleur manuel ou ouvrier qualifié.
  • Mogu: littérairement « sans os ou sans contours ». (Technique développée par Huang Quan). est semblable à celle Gongbi, mais, contrairement à cette dernière, elle ne dessine pas les contours.
  • Montagne nuageuse (Style de la –) : voir Mi (Paysage dans le style de la famille –)

N

  • Nanjing (Peintres de, École de) : peintres centrés dans la ville de Nanjing. Au début des Qing : Fan Qi, Gong Xian, etc. (Voir aussi Huit maîtres de Jinking (Les)). Au XXe siècle: Chen Zhifo, Fu Baoshi, etc.
  • Nord et du Sud (Écoles du)) : sous la dynastie des Ming, Dong Qichang et Mo Shilong (actif 1567-1600) retracent le développement de la peinture chinoise depuis la dynastie des Tang et divisent les peintres en deux écoles qui reflètent la scission du bouddhisme Chan vers la même période. L'École du Sud, promue par Dong Qichang, privilégie l'expression émotionnelle dans la peinture, en opposition avec les représentations colorées et méticuleusement détaillées de décors réels que proposent les œuvres de l'École du Nord. D'une manière générale, l'École du Sud comprend des peintres lettrés, comme Wang Wei, Zhang Zao (VIIIe siècle), Jing Hao, Guan Tong, Dong Yuan, Juran, Guo Zhongshu, Mi Fu, Mi Youren, Huang Gongwang, Wu Zhen, Ni Zan et Wang Meng. L'École du Nord regroupe des peintres professionnels et de cour, comme Li Sixun, Li Zhaodao (651-716), Zhao Gan (Xe siècle), Zhao Boju (1120-1182), Zhao Bosu (XIIe siècle), Ma Yuan et Xia Gui.
  • Nuage ondulé (Trait de pinceau en –) : Trait de pinceau évoquant les nuages ondoyants, réalisé avec un long mouvement incurvé de pinceau.

O

  • Œil de sapience: huiyan : Terme vieilli qui est synonyme de sagesse. Expression pour définir une vision objective et sage des choses.
  • Orthodoxe (École): Peintres paysagistes de la dynastie des qing. Le style de cette école s'élabore à partir de la peinture de la fin des Ming, quand les écrits de Dong Qichang regroupent les styles des amateurs lettrés de l'École du Sud à l'intérieur d'une tradition orthodoxe. Ses adeptes utilisent les styles des Quatre Grands Maîtres de la dynastie Yuan, auxquels ils apportent des variations à leur manière en se conformant aux théories de Dong. Les principaux artistes de cette école sont Wang Shimin, Wang Jian, Wang Hui, Wang Yuanqi et Wu Li.

P

  • Pavillon palatin: Logis, demeure, résidence de prince.
  • Paysage bleu-et-vert: Style de peinture de paysage, censé avoir été inventé par Li Sixun et son fils Li Zhaodao à la dynastie des Tang, qui s'appuie sur des bleus et des verts minéraux intenses, et parfois sur l'or et l'argent.
  • Paysage monumental des Song du Nord: Les peintures de ce genre sont des compositions de montagnes dont l'espace profond, les vastes perspectives, les structures rythmiques, les personnages minuscules et les motifs architecturaux occasionnels permettent au spectateur de participer visuellement à un univers vaste et ordonné.
  • Peintre professionnel: Artiste qui peint pour gagner sa vie, à la différence des amateurs lettrés. Voir aussi Lettré.
  • Piling (École de): École régionale nommée d'après Piling (Changshu). Ces artistes – notamment Yun Shouping – sont spécialisés dans les peintures décoratives et colorées de fleurs, de plantes, d'oiseaux et d'insectes.
  • Pinceau mouillé (Technique du –): Application d'encre avec un pinceau très imbibé pour que s'estompent les traits individuals.
  • Pinceau rond (Travail au –): La pointe du pinceau est centrée à l'intérieur du trait et la pression est exercée avec une force égale.
  • Pinceau sec (Technique du –): Application d'encre pratiquement sèche, qui produit un effet souvent similaire au dessin au fusain.
  • pingyuan: Le paysage chinois s'organise selon trois perspectives: pingyuan (distance aplanie: le regard du spectateur s'étend horizontalement jusqu'à l'infini); kaoyuan (distance élevée: vue en contre-plongée); shenyuan (distance profonde: vue plongeante et panoramique).
  • Pipa est un instrument de musique à cordes pincées traditionnel chinois proche du luth occidental et du oud oriental.
  • Pointillé. Voir Dian.

Q

  • Qi: Souffle de vie.
  • Qin Guqin : est un instrument de musique traditionnel chinois à cordes pincées de la famille des cithares.
  • qinglü : Bleu et vert.
  • Qiyun : Évoque la résonance du souffle de vie qui, en toute chose, respire en accord avec le mouvement rythmé de la vie universelle. Sous les Tang, le qiyun n'est présent qu'à l'homme, puis aux chiens et au chevaux.
  • Quatre Gentilshommes : Prunier, orchidée, bambou et chrysanthème – symboles de l'intégrité morale.
  • Quatre grands artistes de Wu (Les): artistes lettrés résidant à Suzhou (jadis appelé Wu), sous la dynastie des Ming: Shen Zhou, Wen Zhengming, Tang Yin et Qiu Ying.
  • Quatre Grands Maîtres de la peinture Yuan (Les): Les artistes lettrés Huang Gongwang, Wu Zhen, Ni Zan et Wang Meng, de la dynastie des Yuan.
  • Quatre Grands Moines Peintres (Les): Moines de la fin des Ming et du début des Qing, qui sont aussi peintre: Hongren, Kun Can, Bada Shanren et Shitao.
  • Quatre Maîtres de Xin'an (Les): Voir Anhui (École de).
  • Quatre Ren (Les): Ren Xiong, Ren Bonian (Ren Yi), Ren Xun et Ren Yu (1853-1901), membres de l'École de Shanghai à la fin de la dynastie des Qing. Voir aussi Shanghai (École de).
  • Quatre Wang (Les): Les peintres de la dynastie des Qing Wang Shimin, Wang Jian, Wang Hui et Wang Yuanqi. Voir aussi Six Maîtres du début des Qing (Les).
  • Quatre Wang, Wu et Yun (Les): Les peintres de la dynastie des qing Wang Shimin, Wang Jian, Wang Hui et Wang Yuanqi, Wu Li et Yun Shouping. voir aussi Six Maîtres du début des Qing (Les).

R

  • Récit pictural continu: Peinture, généralement sous la forme d'un rouleau portatif ou d'une frise, dans laquelle le récit se déroule d'une section à l'autre, sans rupture. Souvent le même personnage réapparaît plusieurs fois.
  • Reine Mère de l'Occident (Xiwangmu): Divinité de la religion populaire Han, généralement représentée sous les traits d'une belle femme accompagnée par des Filles de Jade portant des fleurs et des pêches, la Reine Mère de l'Occident passe pour garder les pêches d'immortalité. Dans le taoïsme, elle est la divité qui préside le royaume céleste de l'Ouest, et l'épouse du.
  • Ride : Tout effet graphique - sous forme de trait ou griffure, tache ou frottis - réalisé à l'encre noire et permettant de représenter, à l'intérieur des grandes lignes d'une peinture chinoise, la matière, la texture et les accidents de la surface, le relief ou le modelé, ainsi que la valeur des couleurs se rapportant aux êtres comme aux choses[4].
  • Roi Père de l'Orient (Dongwang fu): Divinité taoïste qui préside le royaume céleste de l'Est et qui est l'époux de la Reine Mère de l'Occident (Xiwangmu).
  • Rouleau mural: peinture qui peut être déroulée et accrochée sur un mur. Généralement plus haute que large, elle est destinée à être vue de loin et dans sa longueur.
  • Rouleau portatif: Peinture horizontale faite pour être vue à bras tendus pendant qu'on la déroule de manière à révéler des sections d'environ cinquante centimètre de long à chaque fois.

S

  • Sans entraves (Style) (yipin): Peinture spontanée et totalement débridée, un style employé par de nombreux artistes considérés comme fantasques et excentriques. Voir aussi Système hiérarchique à trois niveaux.
  • Sans ossature (Technique –) (meigu): Peinture en lavis et couleur, sans contours ou structure à l'encre noire.
  • sapience: Voir Œil de sapience.
  • Sceaux: Petites marques rouges, généralement carrées mais aussi rondes ou ovales ou en forme de gourde, imprimées sur les peintures et œuvres calligraphiques. !elles contiennent la signature d'un artiste, d'un ami ou d'un collectionneur, sous forme d'un nom ou d'une maxime qui l'identifie.
  • Sept Sages de la Forêt de Bambous (Les): Hommes érudits du IIIe siècle apr. J.-C. Qui rejettent la société, ses règles et ses conventions et trouvent leur liberté dans l'expression de soi, le vin et la nature non défigurée. On prétend que les sept hommes – Xi Kang, Liu Ling (en), Ruan Qi, Shan Tao (en), Wang Rong (en) et Xian Xiu – se rencontrent régulièrement dans une forêt de bambous pour boire de l'alcool et parler de littérature.
  • senjue : Les trois perfections.
  • shen yu : Rencontrer un esprit.
  • Shâkyamuni: Le Bouddha historique, Siddhartha Gautama, qui obtient l'illumination parfaite et entre dans le Nirvana. Le bouddhisme mahayaniste admet que plusieurs Bouddhas existent en même temps. Le bouddhisme mahayaniste n'en admet qu'un seul.
  • Shanghai (École de): Groupe d'artistes de la fin des Qing, dont les œuvres sont caractérisées par un travail au pinceau libre et fougueux, une exagération et une distorsion des formes et des images, une tendance d'archaïsme. Ces artistes – comprenant Hu Gongshou, Ren Xiong, XuguXugu, Zhao Zhiqian, Qian Hui'an (1833-1911), Ren Xun, Ren Bonian, (Ren Yu (1853-1901), Wu Youru et Wu Jiayou – répondent aux goûts des citadins.
  • shi : Lignes de force.
  • Shiguwen: Écriture gravée sur des pierres en forme de tambour, datant d'environ 200 ans av. J.-C.
  • Shijing: Livre des poèmes.
  • shiren: Lettré
  • shiyi: Idée poétique en peinture.
  • shu (le) : Ample
  • Shuanggou]: (Voir Goule ou Shuanggou).
  • Shuimo : (lit. “ Encre et eau ”) est un style de Xieyi, mais uniquement réalisé avec de l’encre noire, en jouant sur les dégradés, il semble que cela corresponde au Sumi-e Japonais.
  • Six Maîtres du début des Qing (Les): Principales figures de l'École Orthodoxe de peinture de paysages, comprenant Wang Shimin, Wang Jian, Wang Hui, Wang Yuanqi, Wu Li et Yun Shouping. Voir aussi Quatre Wang, Wu et Yun (Les); Orthodoxe (École).
  • Six principes de Xie He (Les): Les principes de peinture mis en avant par le critique d'art Xie He (en act. v. 500), à propos de la «résonance spirituelle», du travail au pinceau, de la forme, de la couleur, de la composition, et de la copie comme moyen de se former.
  • Société des Sceaux de Xiling: Société académique consacrée à l'étude de la gravure des sceaux. Fondée en 1904 à Gushan, une petite île dans la partie nord du spectaculaire lac de l'Ouest à Hangzhou.
  • [District de Songjiang|Songjiang (École de): École de Dong Qichang centrée à Huating (un quartier de shanghai), actuellement Songjian. Parfois appelée École de Huating. Elle comprend des artistes tels que Mo Shilong (1567-1600), Chen Jiru (1558-1639), Gu Zhengyi (en), Zhao Zuo et Shen Shichong.
  • Sutra: Texte sacré bouddhique, généralement attribué au Bouddha
  • Système hiérarchique à trois niveaux: Selon le Lidai minghua ji (Mémoire sur les peintres célèbres au cours des dynasties successives) du critique d'art Zhang Yanyuan de la dynastie des Tang, tous les artistes peuvent être classés en trois catégories principales: inspirés (shen), excellents (miao) ou capable (neng).Ultérieurement est ajoutée une catégorie appelée yipin, ou «sans entraves».

T

  • Taihe : Grande Harmonie.
  • Tangchao minghua lu: Ouvrage historique - Peintres célèbres de la dynastie des Tang de Zhu Jingxuan (IXe siècle).
  • Trois amis de la saison froide (Les): Pin, Bambou et Prunier en fleur – symbolisant la longévité, l'hiver et les qualités du gentilhomme.

V

  • Vimalakîrti: Disciple de Shâkyamuni et homme de grand savoir, doué de pouvoirs surnaturels. Alors qu'il est malade, Manjusri, le Bodhisattva de la Sagesse, et d'autres disciples du Bouddha lui rendent visite. L'évènement est connu à cause d'une célèbre discussion entre Vimalakîrti et Manjusri. Ultérieurement considéré comme une sorte de saint laïc, Vimalakirti devient l'archétype du fonctionnaire lettré chinois engagé dans le bouddhisme à un niveau intellectuel.

W

X

  • Xiesheng: Littéralement, « écrire la vie, peindre d'après nature »: les documents attestent que, depuis les époques les plus anciennes, les peintres chinois font une pratique constante du travail sur le motif.
  • Xieyi: Dessin de l'idée. Littéralement, «l'écriture des idées». Un style de dessin spontané à main levée, généralement réalisé par les lettrés, à l'encre monochrome et occasionnellement en couleur.
  • Xin'an (École de): Voir Anhui (École de l'.).
  • Xin: Le cœur et l'esprit.
  • Xing: Écriture courante, soit d'usage courant dans la vie quotidienne. Style calligraphique semi-cursif
  • xin yi : Concevoir une nouvelle idée.
  • xuanhe huapu : Document majeur pour l'étude des canons en peinture.

Y

  • yan hua : Peinture sur roche. Terme employé pour désigner les pétroglyphes tant gravés que peints.
  • yang su : Nourrir en soi l'originelle nature dans sa simplicité.
  • yema : Chevaux sauvages.
  • yimin: «Sujets inemployés», loyalistes à une dynastie déchue.
  • yingbi : Ombres projetées.
  • yi-p'in: École de peinture sans contrainte.
  • yuan : nom donné aux singes en chinois.
  • Yuhua Yuan : Académie impériale de peinture.
  • yun : (Rime, consonance) est rythme.
  • Yunjian (École de): Voir [District de Songjiang|Songjiang (École de).

Z

  • Zhe (École de): Nommée d'après la province de Zhejiang où elle s'épanouit, l'École de Zhe, qui regroupe des peintres professionnels et de cour de la dynastie des Ming, dont Dai Jin, perpétue les traditions académiques de la peinture de personnage et de paysage issues de l'Académie impériale de peinture de la dynastie des Song du Sud.
  • Zhe (École postérieure de): L'artiste professionnel Lan Ying et ses élèves – dont Liu Du (en) –, qui peignent à la fin de la dynastie des Ming et sont basés dans la ville de Hangzhou, naguère appelée Wulin. Aussi nommée École de Wulin.
  • Zhe (Nouvelle École de): Peintres modernes liés à l'Académie des Beaux-Arts du Zhejiang, comprenant Pan Tianshou (en), Sha Menghai, Wu Fuzhi, Lu Weizhao, Lu Yanshao (1909-1993) et Gu Kunbo.

zhongguo huihua shi : (Histoire de la peinture chinoise), 2 volumes, Shanghai Shangwu yinshuguan, 1959, volule 1, page 82. Pour un inventaire des peintures de ces temples, cf. Yu Jianhua.

  • Zhong Kui: Dompteur de démons légendaire, généralement représenté sous les traits d'un homme hideux et imposant, vêtu d'un bonnet et d'une robe de lettré, et chaussé de grosses bottes avec lesquelles il foule les démons.
  • zhuan: Voir Écriture des sceaux.
 

Bibliographie

  • Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chongzheng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung (trad. de l'anglais par Nadine Perront), Trois mille ans de peinture chinoise : [culture et civilisation de la Chine], Arles, Éditions Philippe Picquier, , 402 p. (ISBN 2-87730-341-1), p. 365, 366, 367, 368, 369
  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Paris, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3010-9)
  • Pierre Ryckmans (trad. du chinois), Les propos sur la peinture du Moine Citrouille-Amère : Traduction et commentaire de Shitao, Paris, Plon, , 249 p. (ISBN 978-2-259-20523-8)

Notes et références

Notes
  1. Zhang Yanyuan, Lidai minghua ji (Mémoire sur les peintres célèbres au cours des dynasties successives) (Shanghai: Shanghai remmin chubanshe, 1963), entrée: Zhang Zao
Références
  1. Yang Xin et al. 1997, p. 365, 366, 367, 368, 369
  2. Yang Xin et al. 1997, p. 5
  3. Yang Xin et al. 1997, p. 15
  4. Pierre Ryckmans, Les propos sur la peinture du Moine Citrouille-Amère, Plon 2007, p. 85-86, et analyse des divers types de rides: p. 87-89.
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