Jean-Baptiste Pastré

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Jean-Baptiste Pastré
Fonctions
Président
Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence
-
Fabricius Paranque
Conseiller municipal de Marseille
Biographie
Naissance
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MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Mère
Fratrie
Eugène Pastré
Jules Pastré (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Campagne Pastré, château de Sanderval (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Blason

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Jean-Baptiste Pastré () est un banquier et vendeur d’armes français, né à Marseille. Il est président de la Chambre de commerce de Marseille de 1852 à 1866.

Biographie

Naissance

Jean-Baptiste Pastré est né le à Marseille[1]. Ses parents sont Jean-François Pastré (1758-1821), tanneur et négociant, devenu armateur pendant la révolution[2] et Marie-Eugénie Gauthier (1776-1862), issue d'une famille de négociants réputés dans le commerce avec les Antilles[2]. Il a une sœur Amélie Pastré (1800-1880) et trois frères, Jean Joseph Pastré (1801-1861), Eugène Pastré (1806–1868) et Jules Pastré (en), prince d'Edde (1810-1902)[1],[2].

Carrière

Jean-Baptiste Pastré est un éminent homme d'affaires et banquier de Marseille[3], mais également un marchand d'armes[4],[5],[6]. Ainsi, il vend des armes à l'armée française pendant la guerre de Crimée de 1853-1856[7].

Jean-Baptiste Pastré profite des relations amicales de sa mère avec Méhémet Ali pour s’installer en Égypte à l’âge de dix-neuf ans[8],[9]. Il y crée une institution financière en 1825[10].

Dans les années 1840 à 1860, il est un des principaux investisseurs français en Égypte, aux côtés de Delort de Gléon et de Édouard Dervieu (1824-1905)[11]. En 1862, il participe à la création de la Banque anglo-égyptienne.

Pendant le années 1850, il siège au conseil d’administration de la Société Louis Arnaud, Touache Frères et compagnie, société en commandite, devenu ultérieurement la Compagnie de navigation mixte, et à celui des Messageries Maritimes, deux sociétés de transport maritime[12].

À Marseille, Jean-Baptiste Pastré devient le premier président de la Société Marseillaise de Crédit[13],[14]. Il est aussi le premier vice président de la Compagnie des Docks et Entrepôts de Marseille, qu’il a co-fondé[15],[16].

Jean-Baptiste Pastré est membre de la Chambre de commerce de Marseille de 1836 à 1842, puis de 1845 à 1849. Il en devient le président de 1852 à 1866[5],[6],[16],[17],[18],[19].

Il est également actif dans le négoce de l'arachide, sur la Côte ouest de l'Afrique, mais subit la concurrence d'un autre grand négociant marseillais, Charles-Auguste Verminck[20], qui reprend l’huilerie Rocca en 1869, puis en 1877 les actifs africains de Jean-Baptiste Pastré, à son décès, dans le négoce de l'arachide, dans la future Guinée[20].

À ce titre, il décrit Marseille comme lieu de rencontre entre l'Ouest et l'Est, et la Méditerranée comme l'endroit où la paix doit être forgée[21]. Il a également été conseiller municipal de Marseille[22].

Vie privée

Jean-Baptiste Pastré se marie avec Marie-Thérèse Poncet (1821-1879) le [1]. Ils ont trois enfants :

  • Marie Jeanne Faustine Pastré (1841-1919)[1].
  • Eugénie Pastré (1843- ?)[1].
  • Rose Pastré (1847-1892)[1].

Ils résident au 57 rue Saint-Ferréol à Marseille[23], avant de faire construire le château de la Campagne Pastré[24].

Jean-Baptiste Pastré meurt le à Marseille[1].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jean-Baptiste Pastré » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f et g GeneaNet: Jean-Baptiste Pastré
  2. a b et c Michael Stephen Smith, The Emergence of Modern Business Enterprise in France, 1800-1930, Cambridge, Massachusetts: Harvard University Press, 2006, p. 44 [1]
  3. Dominique Barjot, Les patrons du second Empire: Marseille, Picard, 1999, p. 29 [2]
  4. Pierre-Paul Zalio, Grandes familles de Marseille au XXe siècle: enquête sur l'identité économique d'un territoire portuaire, Belin, 1999, p. 86 [3]
  5. a et b René Burruey, Le port moderne de Marseille: du dock au conteneur, 1844-1974, Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence, 1994, p. 92 [4]
  6. a et b Laurence Lemaire, Les gens de Marseille font le guide, Images en manœuvres éditions, 2003, p. 30 [5]
  7. Jules Charles-Roux, Vingt ans de vie publique: Questions municipales.--Travaux divers. Rapports sur délégations en France et à l'étranger. Études économiques et discours parlementaires, Guillaumin, 1892, p. 328 [6]
  8. Henri-Charles-Ferdinand-Marie-Dieudonné d’Artois, Comte de Chambord, Voyage en Orient: 1861, Éditions Tallandier, 1984, p. 363
  9. Jean Lambert-Dansette, Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France: Le temps des pionniers (1830-1880) - Des jalons d'existence, Éditions L'Harmattan, 2003, Volume 3, p. 6 [7]
  10. Marseille au XIXe: rêves et triomphes : Musées de Marseille, 16 novembre 1991-15 février 1992, Musées de Marseille, Réunion des musées nationaux, 1991, p. 77 [8]
  11. Juan Carlos, Martinez Oliva, John Consiglio, Gabriel Tortella, Banking and Finance in the Mediterranean: A Historical Perspective, Ashgate Publishing, 2013, p. 281 [9]
  12. Marie-Françoise Berneron-Couvenhes, Les messageries maritimes: l'essor d'une grande compagnie de navigation française, 1851-1894, Paris: Presses Paris Sorbonne, 2007, p. 75 [10]
  13. Société Marseillaise de Crédit: History
  14. Marseille Info « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  15. Dominique Pons, Des docks et des hommes, Images en manœuvres, 2004 [11]
  16. a et b Laurence Américi, Xavier Daumalin, Les dynasties marseillaises: de la Révolution à nos jours, Paris: Perrin, 2010, p. 23 [12]
  17. Dominique Barjot, Les entrepreneurs du second empire, Presses Paris Sorbonne, 2003, p. 21 [13]
  18. Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, Marseille, Paris: Le Petit Futé, 2010, p. 244 [14]
  19. Xavier Daumalin, Marcel Courdurié, Vapeur et révolution industrielle à Marseille: 1831-1857, Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence, 1997, p. 136 [15]
  20. a et b "La préhistoire de la CFAO (1845-1887)" dans CFAO (1887-2007). La réinvention permanente d’une entreprise de commerce outre-mer" par Hubert Bonnin , Paris, Publications de la SFHOM, 2007 [16]
  21. Jean Carpentier, Histoire de la Méditerranée, François Lebrun, Paris: Seuil, 1998, p. 332 [17]
  22. François Arnoulé, Christophe Matrat, Jean-Louis Miège, Études d'histoire contemporaine tunisienne (1846-1871), Université de Provence, I.H.P.O.M., 1973, p. 55 [18]
  23. Chemin de fer de Marseille à Avignon et Beaucaire: tracé Montricher, adopté par le Conseil général des ponts-et-chaussées. Statuts du 5 février 1842, p. 6 [19]
  24. Campagne Pastré [20]

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