Mathilde d'Angoulême

Mathilde d'Angoulême
Titres de noblesse
Dame de Lusignan
Comtesse de la Marche
Biographie
Naissance
Av. 1181
Décès
Ap.
Époque
XIIe – XIIIe siècles
Famille
Maison Taillefer
Père
Vulgrin III d'Angoulême
Mère
Elisabeth d'Amboise
Conjoint
Hugues IX le Brun
Enfant
Sans postérité
Autres informations
Grands-Parents

Guillaume VI Taillefer
Marguerite de Turenne

Hugues II d'Amboise
Mathilde de Vendôme

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Mathilde d'Angoulême (av. 1181-ap.) est une noble angoumoisine, descendante directe des comtes d'Angoulême. Pendant sa jeunesse, Mathilde est le centre d'enjeux politiques et territoriaux concernant le contrôle de l'Angoumois.

Au début du XIIIe siècle, elle devient comtesse de la Marche par son mariage avec Hugues IX le Brun, seigneur de Lusignan.

Biographie

Famille

Mathilde est la fille unique de Vulgrin III (♰ )[1] comte d'Angoulême et de son épouse, Elisabeth (♰ ap. et av. )[2] de la maison d'Amboise, fille d'Hugues II seigneur d'Amboise et de Mathilde de Vendôme[3].

Elle est la nièce des comtes d'Angoulême Guillaume VII Taillefer (♰ 1186) et Aymar II (v. 1160-16 juin 1202), frères cadets de son père Vulgrin III[4], et la cousine d'Isabelle Taillefer (v. 1192-), reine d'Angleterre puis comtesse d'Angoulême et de la Marche[5].

Anthroponyme

Elle porte le prénom de sa grand-mère maternelle, Mathilde de Vendôme.

Héritage et spoliation

À la mort de son père, Vulgrin III, en 1181, la mère de Mathilde se retire auprès de son frère Sulpice III d'Amboise[3]. Richard Cœur de Lion, duc d'Aquitaine, se déclare son tuteur, espérant pouvoir disposer du comté d'Angoulême[6],. Ses oncles Guillaume VII et Aymar contestent la succession invoquant peut-être le droit de viage en vigueur dans de nombreuses familles poitevines[7]. Ce droit faisait de Guillaume VII le comte en titre[8]. Guillaume VII Taillefer et Aymar refusent que leur nièce soit investie du comté d'Angoulême qu'ils considèrent comme leur propre héritage. Ils en revendiquent la succession et écarte leur nièce du titre et de la terre d'Angoulême[9]. En conflit avec leur suzerain, Richard Cœur de Lion, ils se réfugient chez leur frère utérin, Adémar V, vicomte de Limoges[6],[10].

Sans union ni descendance, Guillaume VII Taillefer décède en 1186. Son cadet, Aymar II, lui succède à la tête du comté. Philippe Auguste pour l'attirer dans l'alliance capétienne lui fait épouser Alix de Courtenay, sa cousine, petite-fille du roi de France, Louis VI le Gros, en 1186[11],[12].

Après son mariage avec Hugues IX le Brun, seigneur de Lusignan, comte de la Marche[13],[14], Mathilde est à nouveau le centre d'une lutte dynastique, entre les rois d'Angleterre et de France, déclenchée après la mort du comte d'Angoulême Aymar II (♰ 1202), père d'Isabelle. Mathilde semble disposer des châteaux de Bouteville et de Châteauneuf puisqu'ils servent aux Lusignan de base pour mener des opérations militaires dans le comté[15]. Ils sont un sujet de négociation lors du traité de Parthenay de 1214[16],[17],[18],[19].

La remariage d'Isabelle d'Angoulême en 1220 avec son beau-fils, Hugues X de Lusignan (v. 1182-1249), amène le titre et la terre d'Angoulême à la maison de Lusignan, avant d'être finalement intégrés au début du XIVe siècle à la maison de Valois puis à la couronne de France.

Mathilde et Isabelle d'Angoulême

Après la mort de son époux en 1219 à Damiette[20], Mathilde maintient ses revendications contre son beau-fils, Hugues X, devenu comte d'Angoulême par son mariage avec Isabelle en 1220[21].

Le litige entre les deux cousines se solde grâce à l'intervention de l'archevêque de Tours, Juhel de Mathefelon, qui les réunit à Tours le . Mathilde et Isabelle concluent une entente par laquelle Mathilde renonce à ses droits héréditaires et abandonne à Isabelle, à son mari, Hugues X de Lusignan, et à leurs héritiers, ses droits sur le comté d'Angoulême et ses droits de douaire sur le comté de la Marche en échange d'une rente annuelle de 500 livres tournois à laquelle Isabelle ajoute 500 livres tournois en argent comptant. Pour garantir l'accord, Mathilde accepte d'être excommuniée par les archevêques de Tours et de Bordeaux et les évêques de Poitiers, Angoulême et Saintes au cas où elle viendrait à l'enfreindre[22],[23],[24],[25].

Mathilde n'aura jamais disposé de l'héritage familial de son père. Après cela, on ne rapporte plus rien à son sujet.

Mariage

Hugues IX le Brun

En 1200 ou quelque temps après, Mathilde épouse Hugues IX le Brun (av. 1151-), seigneur de Lusignan (ap. 1171-1219) et comte de la Marche (1199-1219). Il est le fils d'Hugues le Brun (v. 1124-v. 1169) et d'Aurengarde d'Exoudun (av. 1139-ap. 1169). Son frère cadet est le comte d'Eu, Raoul Ier d'Exoudun (av. 1169-)[26],[27] et son frère utérin, Hugues de Surgères (v.1174-1212), est vicomte baillistre de Châtellerault de 1203 à 1212[28],[29]. Il semble que la dot de Mathilde était composée des châteaux de Bouteville et de Châteauneuf en Angoumois[16],[18],[30].

De cette unique union qu'elle avait contracté avec Hugues IX le Brun aucune descendance ne lui est connue.

Notes et références

  1. Prosper Boissonnade, « Les comtes d'Angoulême : Les ligues féodales contre Richard Cœur de Lion et les poésies de Bertran de Born (1176-1194) », Annales du Midi, vol. 7, no 27,‎ , p. 281. (lire en ligne)
  2. Charles Desages Olphe-Galliard, « Essai sur la chronologie et la généalogie des comtes d’Angoulême du milieu du IXe à la fin du XIe siècle : Positions de thèse à l'École nationale des chartes », dans Bulletin et Mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, t. VI, Angoulême, Constantin, (lire en ligne), Appendice : Une comtesse d'Angoulême inconnue, p. 235-236.
  3. a et b Prosper Boissonnade, « L'ascension, le déclin et la chute d'un grand État féodal du centre-ouest : les Taillefer et les Lusignan comtes de la Marche et d'Angoulême et leurs relations avec les Capétiens et les Plantagenêts (1137-1314) », Bulletin et Mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, Angoulême, Imprimerie Ouvrière, vol. I,‎ , p. 52.
  4. Prosper Boissonnade, « Les comtes d'Angoulême : Les ligues féodales contre Richard Cœur de Lion et les poésies de Bertran de Born (1176-1194) », Annales du Midi, vol. 7, no 27,‎ , p. 277–278. (lire en ligne)
  5. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 7 (« La succession du comté de la Marche (1080-1220) »), p. 166
  6. a et b Geoffroy de Vigeois (éd. Léopold Delisle), « Ex Chronico Gaufredi Cœnobitæ », dans Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XII, Paris, Victor Palmé, (lire en ligne), p. 448, § E :

    « Hic filiam unicam reliquit, quæ magnæ calamitatis materia patriæ fuit. Guillermus siquidem et Ademarus defuncto inhiabant succedere fratri, qui a Duce repulsi, confugerunt ad Ademarum fratrem Lemovicis : qui favendo eis inimicitias Ducis incurrit, qui cum puella terram obtinere tentavit. »

  7. Luc Guéraud, Contribution à l'étude du processus coutumier au Moyen Age : le viage en Poitou, Paris, Institut Universitaire Varenne, coll. « Thèses », , 462 p. (ISBN 978-2-916606-18-7)
  8. Prosper Boissonnade, « Les comtes d'Angoulême : Les ligues féodales contre Richard Cœur de Lion et les poésies de Bertran de Born (1176-1194) », Annales du Midi, vol. 7, no 27,‎ , p. 282. (lire en ligne)
  9. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 923-924
  10. Prosper Boissonnade, « Les comtes d'Angoulême : Les ligues féodales contre Richard Cœur de Lion et les poésies de Bertran de Born (1176-1194) », Annales du Midi, vol. 7, no 27,‎ , p. 291. (lire en ligne)
  11. « Instrumenta Ecclesiæ Engolismensis », dans Gallia Christiana (éd. Denis de Sainte-Marthe), t. 2, Paris, (lire en ligne), Abbatum series : IV, col. 1049 :

    « Ademarus comes Engolism. & Alaïs uxor ejus »

  12. Prosper Boissonnade, L'ascension, le déclin et la chute d'un grand État féodal du centre-ouest : les Taillefer et les Lusignan comtes de la Marche et d'Angoulême, Angoulême, coll. « Bulletins et Mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente », , p. 64.
  13. Charles Desages Olphe-Galliard, « Essai sur la chronologie et la généalogie des comtes d’Angoulême du milieu du IXe à la fin du XIe siècle : Positions de thèse à l'École nationale des chartes », dans Bulletin et Mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, t. VI, Angoulême, Constantin, (lire en ligne), Appendice : Une comtesse d'Angoulême inconnue, p. 236.
  14. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 841.
  15. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 178.
  16. a et b Rotuli Chartarum in Turri Londinensi asservati (éd. Thomas Duffus Hardy), vol. I : pars I, 1199-1216, Londres, (lire en ligne), p. 197-198.
    1214, 25 mai, Parthenay : Hugues [IX] de Lusignan, comte de la Marche, Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu et Geoffroy [Ier] de Lusignan font un traité de paix et d'alliance avec le roi d'Angleterre, Jean. Le roi donne sa fille Jeanne en mariage au fils du comte de la Marche, Hugues [X], et la confie à leur garde. Il donne à sa fille une dot de 2000 livres qui doivent être assignées sur le Poitou, l'Anjou et la Touraine. En attendant, Hugues [X] aura la garde de la Saintonge et de l'île d'Oléron qui retourneront au roi une fois la dot attribuée. Si Hugues [X] ou Jeanne meurent sans héritier, les terres reviendront au roi. La possession du comté de la Marche est confirmée à Hugues [IX] qui en fait hommage au roi. Raoul [Ier d'Exoudun] se voit restituer les honneurs d'Hastings et de Tickhill et attribuer une rente annuelle égale à la valeur du comté d'Eu qui lui a été confisqué par le roi de France. Geoffroy [Ier] de Lusignan et tous les vassaux des signataires recouvrent également leurs terres. Une trêve est proclamée entre Geoffroy et Guillaume [IV] Maingot, seigneur de Surgères, et une compensation proposée aux prétentions de ce dernier sur le château de Vouvant. Le comté d'Angoulême reste intégralement au roi d'Angleterre qui offrira au comte de la Marche une compensation financière pour les châteaux de Bouteville et de Châteauneuf.
  17. Guillaume le Breton (éd. Léopold Delisle), « Gesta Philippi Augusti, Francorum Regis », dans Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XVII, Paris, Victor Palmé, (lire en ligne), Pacta conventa inter Joannem Angliæ Regem, Hugonem de Lesignan, Marchiæ Comitem, et Pictavenses alios, p. 90-91.
  18. a et b Rotuli Chartarum in Turri Londinensi asservati (éd. Thomas Duffus Hardy), vol. I : pars I, 1199-1216, Londres, (lire en ligne), p. 208-209.
    1214, 27 mai, Parthenay : Jean, roi d'Angleterre distribue des fiefs à ses chevaliers. Guillaume [II] de Lezay reçoit 100 livres et un fief-rente d'une valeur de 100 livres, quatre chevaliers de Geoffroy [Ier] de Lusignan reçoivent 200 livres, et lui-même, 1000 livres poitevines. En compensation pour Bouteville et Châteauneuf, Hugues [IX de Lusignan], comte de la Marche, reçoit 500 marcs pour les trois années à venir ainsi qu'un don de 1000 livres sterling. En compensation pour le comté d'Eu, Raoul [Ier d'Exoudun], se voit octroyer une rente annuelle de 6000 livres tournois.
  19. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 858 :

    « Le traité de Parthenay, le 25 mai 1214, précise qu'Hugues IX de Lusignan accepte d'abandonner toute prétention sur le comté d'Angoulême, les châteaux de Bouteville et de Châteauneuf, en échange d'une compensation financière. Ces deux forteresses formaient sans doute la dot de Mathilde d'Angoulême qu'Hugues IX a épousé après les noces de sa cousine, Isabelle d'Angoulême avec le roi Jean d'Angleterre. »

  20. chap. VI « Liber duelii Christiani in obsidione Damiate », dans Quinti belli sacri scriptores minores sumptibus Societatis illustrandis Orientis latini monumentis (éd. Reinhold Röhricht), Genève, Fick, (lire en ligne), De expugnatione quinta & quorundam principum obitu : XXXVII, p. 158 :

    « Tertio idus Augusti comes de Marchia sine vulnere obiit, super quo Christiani valde doluerunt. »

    1219, 11 août, Damiette : Décès d'Hugues IX, comte de la Marche.

  21. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 927-928.
  22. Cartul. de l'évêché de Châlon ; cartul. des comtes de la Marche (477) ; cartul. de Beaulieu en Limousin (579) ; actes relatifs pour la plupart à la Bourgogne (833), copies faites par ou pour Jean Bouhier (manuscrit latin, copie du XVIIe siècle, d'après copie de la fin du XIIIe siècle, d'après original perdu), Paris, BnF, coll. « manuscrit latin » (no 17089), xviie siècle (lire en ligne), fo 492–495
    1233, 29 août, Tours : Accord entre Isabelle, comtesse de la Marche et d'Angoulême et Hugues [X] de Lusignan, son mari d'une part et d'autre part, sa belle-mère et cousine de son épouse, Mathilde, fille de Vulgrin [III], comte d'Angoulême qui abandonne tous les droits qu'elle revendiquait sur le comté d'Angoulême et ceux qu'elle pouvait avoir sur le comté de la Marche à titre de douaire au couple et à leurs héritiers, en échange de quoi Hugues [X] lui versera une rente annuelle de 500 livres tournois jusqu'à sa mort et Isabelle d'Angoulême lui remettra la somme de 500 livres tournois.
  23. Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême (éd. Georges Thomas), Angoulême, Imprimerie Ouvrière, (lire en ligne), XVIII : Carta de compositione Matildim (sic), filie Vulguerini, facta inter ipsam et comitem Engolm, p. 40-41
  24. Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême (éd. Georges Thomas), Angoulême, Imprimerie Ouvrière, (lire en ligne), XIX : Sequitur carta de supradicta compositione ipsius Matild. et domine Regine, p. 41-43
  25. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 927-928
  26. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport (Ordre de Saint Benoit) (éd. Pierre Lafleur de Kermaingant), Paris, (lire en ligne), LIII, p. 88-90.
    1191 : Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, confirme toutes les donations faites à l'abbaye Saint-Michel-du- Tréport par ses prédécesseurs, Robert, Guillaume [II], Henri [Ier], Jean et Henri [II] le Jeune ainsi que par tous leurs hommes : les droits sur l'avoine et le froment de Villy-sur-Yères, sur l'avoine de Montroty, la dîme de Feukereuscamp, la redevance due pour la coupe de bois à Eu, les droits banaux du moulin du Mesnil-Allard, libres de toute dîme, le pasnage dans la forêt d'Eu et tous les essarts de cette forêt, toute la dîme vicomtale d'Eu, du Tréport, de Criel-sur-Mer, de Sept-Meules, et de Grandcourt, tous les droits banaux des moulins et la taille du Mont-Huon. Si les hommes de l'abbaye sont amenés à répondre devant les tribunaux, ils pourront se disculper et ne seront jugés que par l'abbé. Il lui donne également la justice des coups ayant été jusqu'au sang dans toute la terre de l'abbaye et spécialement à La Fontaine, à Villy-sur-Yères et au Mesnil-Allard. Il promet sous peine d'excommunication que ni lui ni ses héritiers ne chercheront à collecter des tailles sur les terres de l'abbaye et leur concède de pouvoir pêcher dans les eaux d'Eu pour trois fêtes, les cultures entre le Tréport et Flamengeville, et confirme la donation d'un pré à Flamengeville, d'une hospice au Tréport, une dîme au Tost, une dîme à Eu, des coutumes sur le pain et la dîme du pain au Tréport, la dîme de l'achat des poissons pour la cuisine du comte, une foire le jour de la Saint-Michel [29 septembre] et une autre le jour de la Saint-Jean-Baptiste [24 juin].
  27. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 16 (« Les générations d'Hugues IX et d'Hugues X (deuxième moitié du XIIe siècle-première moitié du XIIIe siècle) »), p. 175.
  28. Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Merci-Dieu : autrement dite de Bécheron, au diocèse de Poitiers (éd. Étienne Clouzot), t. XXXIV : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Société française d'imprimerie et de librairie, (lire en ligne), CLXIII : De solidis apud ulmum de oyré dominica in palmis et decimis et terragiis, p. 142-143 :

    « Hugo de Surgeriis, vicomes Castri Araudi »

    1204, La Tour d'Oiré : Lettre d'Hugues de Surgères, vicomte-baillistre de Châtellerault, au sujet d'une dîme, d'un droit de terrage et d'un cens de 20 sous annuels perçus par l'abbaye de la Merci-Dieu sur La Tour d'Oiré.
  29. Jacques Duguet, « Notes sur quelques vicomtes de Châtellerault », Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 4e série, vol. XVI,‎ , p. 266-270. (lire en ligne)
  30. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 924. :

    « Hugues IX abandonne ses visées sur l'Angoumois ainsi que les châteaux de Bouteville et Châteauneuf qui devaient composer la dot de Mathilde. »

Sources et bibliographie

Bibliographie

  • Prosper Boissonnade, « Les comtes d'Angoulême : Les ligues féodales contre Richard Cœur de Lion et les poésies de Bertran de Born (1176-1194) », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, t. 7, no 27, 1895. p. p. 275-299. [lire en ligne]
  • Prosper Boissonnade, « L'ascension, le déclin et la chute d'un grand État féodal du centre-ouest : les Taillefer et les Lusignan comtes de la Marche et d'Angoulême et leurs relations avec les Capétiens et les Plantagenêts (1137-1314) », Bulletins et Mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, Angoulême, Imprimerie Ouvrière, 1935, p. 3-258.
  • Sophie Bressan-Verdier, Une Famille, les Taillefer, comtes d’Angoulême, au Moyen Âge, Mémoire de DEA de l'université de Poitiers sous la direction de Martin Aurell, 2003.
  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. [lire en ligne]

Articles connexes

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