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Le Paladin Group (que l'on peut traduire par « Groupe de paladins ») était une organisation d'extrême droite créée en 1970 par Otto Skorzeny. Lié à la World Anti-Communist League (WACL), il se concevait comme bras armé de la lutte anti-communiste pendant la guerre froide.
Histoire
Créé en 1970 à Albufereta, près d'Alicante en Espagne par le lieutenant-colonel Otto Skorzeny, ex-SS membre du réseau d'anciens nazis Die Spinne, qui vivait protégé par l'Espagne franquiste, le « Paladin Group » recrutait essentiellement des mercenaires afin de lutter contre le « communisme international ». Le chef opérationnel, le docteur Gerhard Hartmut von Schubert, ex-SS du ministère de la Propagande de Joseph Goebbels pendant la Seconde Guerre mondiale, dit « nous avons des experts parfaitement qualifiés dans de nombreuses missions dans le monde entier » [1]. Fabrizio Calvi et Olivier Schmidt (1988) attribuent d'ailleurs plutôt à Schubert, qu'à Skorzeny, la création du groupe[2].
Le Nouvel Observateur du qualifie le groupe d'« étrange agence d'interim-barbouzes » ; Henrik Krüger l'étiquette de « groupes fascistes » ou de « néo-fascistes » dans son livre The Great Heroin Coup (1976) ; Stuart Christie l'étiquette de security consultancy group dans son livre Granny Made me an Anarchist, tandis que Lobster parle d'un « small international squad of commandos. »
Selon le journaliste Martin A. Lee, le Paladin Group a été commandité entre autres par le colonel Kadhafi, par le colonel Agamemnon des services secrets grecs KYP, par les services secrets d'Afrique du Sud, par le commando anti-sioniste de Wadie Haddad[5], les services secrets français par l'intermédiaire de Jacques Foccart[6], les Sud-Vietnamiens, l'Espagne dans la lutte contre l'ETA, mais aussi des industriels comme le Britannique Cadbury Schweppes, l'Allemand de l'Ouest Rheinmetall, etc.
Le fondateur du groupe, Otto Skorzeny, décède en 1975. Son bras droit, Gerhard Hartmut von Schubert devient alors le patron.
La même année, le , la mort de Franco permet la restauration deux jours après de la monarchie, puis l'amorce du processus de transition démocratique. Les groupes néo-fascistes hébergés par Franco cessent alors d'être les bienvenus ; ils fuient donc vers l'Amérique latine, en particulier pour le Chili de Pinochet et l'Argentine où le retour de Juan Perón s'était soldé par le massacre d'Ezeiza du , puis l'instauration d'une junte militaire dirigée par Videla.
Le trafic d'armes organisé par Otto Skorzeny, qui possède la société Atlantico, contribue au financement. La CIA, dans sa lutte contre les communistes, finance certaines opérations.
Henrik Krüger, The Great Heroin Coup: Drugs, Intelligence, and International Fascism, Boston, South End Press, 1980, 240 pages. (d'abord publié au Danemark sous le titre Smukke Serge og Heroinen en 1976) (ISBN0896080315)
Martin A. Lee, The Beast Reawakens, 1997, (ISBN0316519596) (pages 185-186)
↑Deux tentatives de coup d'État, impliquant plusieurs centaines d'hommes, ont été évitées de justesse par les autorités italiennes, en 1970 et 1974 ; voir Stratégie de la tension
↑Patrice Chairoff, Dossier B... comme barbouze, 1975, éd. Alain Moreau, p. 59 et p. 254