Tyria jacobaeae

Goutte-de-sang, Carmin, Écaille du séneçon

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Tyria jacobaeae
Description de cette image, également commentée ci-après
Imago vu de dessus, en Autriche.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Ordre Lepidoptera
Super-famille Noctuoidea
Famille Erebidae
Sous-famille Arctiinae
Tribu Arctiini
Sous-tribu Callimorphina

Genre

Tyria
Hübner, 1819

Espèce

Tyria jacobaeae
(Linnaeus, 1758)

La Goutte-de-sang (Tyria jacobaeae), également appelée Carmin ou Écaille du séneçon, est une espèce de lépidoptères (papillons) de la famille des Erebidae et de la sous-famille des Arctiinae. Elle est l'unique représentante du genre monotypique Tyria.

Noms vernaculaires

  • En français : la Goutte-de-sang[1],[2], le Carmin[1],[2], l'Écaille du séneçon[3], le Tyria[4],[5].
  • En anglais : Cinnabar moth.
  • En allemand : Jakobskrautbär, Blutbär, Karminbär.

Description

Papillon

L'imago de Tyria jacobaeae est un papillon d'une envergure d'environ 3,5 à 4,5 cm.

Les ailes antérieures sont noires avec un trait rouge vif le long de la côte, un autre le long du bord interne, et deux taches rouge vif au niveau de l'apex et du tornus. Les ailes postérieures sont rouge vif avec une fine bordure noire.

Les couleurs noire et rouge ont tendance à virer au gris et au rosâtre sur les exemplaires usés.

  • Vue ailes déployées.
    Vue ailes déployées.
  • Vue de profil.
    Vue de profil.

Chenille

Les chenilles ont une livrée zébrée très reconnaissable, faite d'une alternance d'anneaux jaunes et noirs.

Ces couleurs voyantes sont aposématiques : les chenilles ont un goût très désagréable pour les prédateurs et leurs couleurs servent de signal d'avertissement. Par exemple, les jeunes oiseaux attaquant ces chenilles apprennent rapidement à associer les couleurs à un goût désagréable, et les délaissent par la suite.

Biologie

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Phénologie

La Goutte-de-sang est une espèce univoltine : elle produit une génération par an. Les imagos volent de mai à août, tandis que les chenilles sont visibles de juillet à septembre. L'espèce passe l'hiver sous forme de chrysalide enfouie dans le sol.

Comportement

L'imago est actif de jour comme de nuit. Son vol est mou.

Plantes-hôtes

Séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris) avec plusieurs chenilles de Tyria jacobaeae.

Les chenilles se nourrissent des feuilles et des inflorescences du séneçon jacobée ou du séneçon à feuilles de roquette. En 2021, des scientifiques ont démontré que, pour les chenilles, les fleurs jaunes de la jacobée jouent aussi un rôle protecteur[6].

En montagne, on les trouve aussi sur les pétasites et les tussilages.

Les relations entre plante nourricière et chenilles tendent à produire de fortes variations d'effectifs d'une année sur l'autre. Lors d'une année où les chenilles pullulent, elles dévorent abondamment les séneçons qui fructifient mal. Il y a alors peu de séneçons un an plus tard, et donc peu de chenilles, avant que la plante ne prolifère à nouveau l'année suivante et ne nourrisse les chenilles en abondance.

Distribution et biotopes

Distribution

L'espèce avait initialement une répartition paléarctique, étant présente en Europe et en Asie. Elle a été introduite en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande[7].

Elle est présente dans une grande partie de la France métropolitaine où elle ne manque que dans quelques départements du Midi[2].

Biotopes

L'espèce fréquente des milieux ouverts comme les prés et les landes, surtout sur des sols sablonneux.

Menaces

Cette espèce se raréfie dangereusement dans la plupart de ses stations.[réf. nécessaire]

Systématique

L'espèce Tyria jacobaeae a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758, sous le nom initial de Phalaena jacobaeae[7]. Elle est l'espèce type et l'unique espèce du genre Tyria, créé par Hübner en 1819[7].

Elle a pour synonymes (entre autres)[7] :

  • Phalaena jacobaeae Linnaeus, 1758protonyme
  • Callimorpha senecionis Godart, 1822
  • Hippocrita jacobaeae f. confluens Schultz, 1908

Références

  1. a et b Nom en français d'après l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
  2. a b et c Fiche de l'espèce sur le site Lépi'Net.
  3. Fiche de l'espèce sur le site Papillons de Poitou-Charentes.
  4. Nom en français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen. [lire en ligne]
  5. Meyer C., ed. sc., 2015, Dictionnaire des Sciences Animales. [lire en ligne]. Montpellier, France, Cirad. [12/05/2015].
  6. Nathaniel Herberg, « Pour éviter les chenilles toxiques, les oiseaux se fient aussi aux plantes », sur lemonde.fr, Le Monde, 10 octobre 2021 mis à jour le 02 novembre 2021
  7. a b c et d FUNET Tree of Life, consulté le 4 novembre 2020

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Genre Tyria

  • (en) Référence Fauna Europaea : Tyria Hübner, 1819 (consulté le )
  • (en) Référence Animal Diversity Web : Tyria
  • (en) Référence Catalogue of Life : Tyria Hübner (consulté le )
  • (fr + en) Référence ITIS : Tyria Hübner, 1819
  • (en) Référence NCBI : Tyria (taxons inclus)

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Tyria jacobaeae, sur Wikimedia Commons
  • Tyria jacobaeae, sur Wikispecies

Espèce Tyria jacobaeae

  • Lépi'Net.
  • (de) Lepiforum.
  • (en) Référence FUNET Tree of Life : Tyria jacobaeae
  • (en) Référence BioLib : Tyria jacobaeae (Linnaeus, 1758) (consulté le )
  • (en) Référence Fauna Europaea : Tyria jacobaeae (Linnaeus, 1758) (consulté le )
  • (fr) Référence INPN : Tyria jacobaeae (Linnaeus, 1758) (TAXREF)
  • (en) Référence Catalogue of Life : Tyria jacobaeae Linnaeus, 1758 (consulté le )
  • (fr + en) Référence ITIS : Tyria jacobaeae (Linnaeus, 1758)
  • (en) Référence Animal Diversity Web : Tyria jacobaeae
  • (en) Référence NCBI : Tyria jacobaeae (taxons inclus)

Bibliographie

  • Guy Lamotte, La mer du Nord, Bruxelles, Bernard Gilson, coll. « Guide du promeneur », , 294 p. (ISBN 2-87269-085-9)
  • T. Montagne, De la chenille au papillon, Anvers, Le Ballon, coll. « A la découverte », , 32 p. (ISBN 90-374-0645-9)
  • D.J. Carter et B. Hargreaves, Guide des chenilles d'Europe : les chenilles de plus de 500 espèces de papillons sur 165 plantes hôtes, Paris, Delachaux et Niestlé, , 311 p. (ISBN 978-2-603-01444-8), p. 232
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